14 décembre 2014

Ça s’ra pas long: la dynamique de l’artifice

Lundi 15 décembre à 21h à l’Excentris, La Distributrice de films propose une soirée de courts métrages consacrée à Olivier Godin et à Yann Gonzalez.
Le premier est québécois et proche de Cinéfilic puisque sa productrice / directrice photo n’est autre que notre collaboratrice Miryam Charles. Si vous ne connaissez pas encore son univers si particulier, cette programmation vous permettra de découvrir La boutique de forge (Grand Prix Focus / court métrage au FNC 2012) et Full Love (Prix du Conseil des arts et des lettres du Québec / Meilleure oeuvre d’art et expérimentation 2014).
Le second est français et fut pour nous une véritable révélation à l’occasion du FNC 2013 (lire notre minicritique de son premier long, Les rencontres d’après minuit).
En attendant de découvrir ses prochains films, le cinéphile curieux aura grâce à cette programmation la possibilité de faire connaissance avec son travail antérieur, que nous trouvons tout aussi passionnant. Si Les astres noirs semble surtout intéressant dans ses points communs formels avec Les rencontres d’après minuit (en beaucoup moins maîtrisé, nous devons l’admettre), ce qui frappe avant tout au regard de ces quatre films signés Yann Gonzalez, c’est d’une part la constance de son refus du réalisme (ce qui tombe bien, cette soirée étant intitulée La dynamique de l’artifice), mais également la manière avec laquelle il parvient à faire évoluer son style tout en abordant pourtant des thèmes récurrents (la jeunesse, la nuit, la recherche du plaisir / la danse, le passage du temps / la mort).
Le premier long métrage de Yann Gonzalez nous avait mis l’eau à la bouche. En découvrant ses oeuvres antérieures, nous en sommes maintenant persuadé: il s’agit d’un cinéaste à suivre de très près!
Cerise sur le gâteau, son film Nous ne serons plus jamais seuls (photo ci-dessus) fait parti de ces courts métrages dont la force nous procure un bonheur immense, tout en nous confirmant la capacité de son réalisateur à nous faire part de ses préoccupations sans jamais se laisser enfermer dans un procédé… voire en osant se prendre à contre-pied avec une réussite évidente.
Vous l’aurez probablement compris: cette soirée Ça s’ra pas long est un rendez-vous cinéphile à ne pas manquer!
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