(réalisé par Simon Beaulieu ; DVD disponible au Québec chez Les Films du 3 Mars le 2 décembre 2014)
Après un très remarqué Godin, Simon Beaulieu continue à s’intéresser aux aspirations du peuple québécois, mais utilise cette fois comme guide Gaston Miron.
Le film suit en effet la trace du poète en lui donnant la parole du début à la fin: ses poèmes (que l’on entend lus par lui) et ses déclarations rythment le film et semblent aider Simon Beaulieu à partir lui aussi à la recherche de l’identité d’un peuple. Bien évidemment, chacun utilise ses armes! Si Miron utilisait les mots, le réalisateur se sert plutôt des images (en provenance notamment de l’ONF), qu’il utilise pour leur portée documentaire tout en rendant hommage aux cinéastes qui ont aidé les Québécois à prendre conscience de leur histoire. Simon Beaulieu ne se contente pas de jongler avec des kilomètres de pellicule; il leur donne également un sens en les liant intelligemment à l’aide d’une bande son de grande qualité, mais également en les triturant savamment.
Ceux qui veulent voir un documentaire sur Miron seront donc déçus. Beaulieu préfère rendre hommage aux poèmes et à l’implication politique de Miron en proposant une sorte de prolongement de son action. Comme Miron en effet, il parle d’un peuple, de son histoire et de ses espoirs en utilisant la poésie. Cependant, l’époque à laquelle il vit le pousse à prolonger la réflexion pour aller vers ce qui ressemble à un constat d’échec qui passe par le travail de l’image (merci Karl Lemieux, qui la maltraite de manière très intelligente!). Petit à petit, les documents d’archive perdent en effet de leur éclat, deviennent négatifs photographiques, semblent brûler devant nous avant de disparaître progressivement. Le cinéaste, par l’image, semble constater que le Pays dont rêvait Miron n’existe toujours pas… Mais son histoire disparait-elle pour autant? Comme il n’impose pas sa vision des choses, il donne au spectateur la possibilité, une fois le film terminé, de tirer ses propres conclusions! (Le film est sorti en salles au Québec le 14 mars 2014.)
Le film suit en effet la trace du poète en lui donnant la parole du début à la fin: ses poèmes (que l’on entend lus par lui) et ses déclarations rythment le film et semblent aider Simon Beaulieu à partir lui aussi à la recherche de l’identité d’un peuple. Bien évidemment, chacun utilise ses armes! Si Miron utilisait les mots, le réalisateur se sert plutôt des images (en provenance notamment de l’ONF), qu’il utilise pour leur portée documentaire tout en rendant hommage aux cinéastes qui ont aidé les Québécois à prendre conscience de leur histoire. Simon Beaulieu ne se contente pas de jongler avec des kilomètres de pellicule; il leur donne également un sens en les liant intelligemment à l’aide d’une bande son de grande qualité, mais également en les triturant savamment.
Ceux qui veulent voir un documentaire sur Miron seront donc déçus. Beaulieu préfère rendre hommage aux poèmes et à l’implication politique de Miron en proposant une sorte de prolongement de son action. Comme Miron en effet, il parle d’un peuple, de son histoire et de ses espoirs en utilisant la poésie. Cependant, l’époque à laquelle il vit le pousse à prolonger la réflexion pour aller vers ce qui ressemble à un constat d’échec qui passe par le travail de l’image (merci Karl Lemieux, qui la maltraite de manière très intelligente!). Petit à petit, les documents d’archive perdent en effet de leur éclat, deviennent négatifs photographiques, semblent brûler devant nous avant de disparaître progressivement. Le cinéaste, par l’image, semble constater que le Pays dont rêvait Miron n’existe toujours pas… Mais son histoire disparait-elle pour autant? Comme il n’impose pas sa vision des choses, il donne au spectateur la possibilité, une fois le film terminé, de tirer ses propres conclusions! (Le film est sorti en salles au Québec le 14 mars 2014.)
