17 avril 2015

En bref: True Story **½ / Beyond the Reach **

Dans les salles du Québec le 17 avril 2015

True Story **½
Plus qu'un film de procès ou un film policier autour d’un crime, True Story est une description de la relation entre deux personnages. Malheureusement, le réalisateur Rupert Goold ne s'y prend pas au mieux et semble vouloir jouer sur l'ambiguïté de la relation alors qu'il apparaît vite évident au spectateur qu’un personnage joue sur la confiance de l'autre pour le manipuler à sa guise. Comme s'il était conscient de voir son film prendre une mauvaise direction, Goold semble vouloir maintenir l'attention du spectateur en soignant particulièrement sa mise en scène, ce qu'il fait malheureusement de manière trop scolaire.
Au final, le résultat n'est pas désagréable (et sa laisse même voir avec un certain plaisir) mais donne l'impression d’être un peu passé à côté de son potentiel.

Beyond the Reach **
Le visionnement de Carré blanc à Fantasia nous avait donné envie de suivre de près son réalisateur, le français Jean-Baptiste Leonetti. Nous n’étions visiblement pas les seuls à avoir repéré son talent puisqu’il s’est offert pour son second film les services de Michael Douglas.
Malheureusement, avec sa volonté parfois trop évidente de faire un film purement américain (les grands espaces, les codes du cinéma de genre), Jean-Baptiste Leonetti donne l’impression de ne pas vraiment trouver sa place. De plus, sa mise en scène (alternance plans larges / plans plus rapprochés) frôle le systématisme indigeste, son montage trop rapide traduit un manque de confiance en ce qu’il montre (ou une envie de générer une tension de manière trop artificielle) et la musique est utilisée comme une béquille qui traduit bien l’instabilité de l’ensemble.
Les quelques bonnes choses qui figurent au menu de Beyound the Reach nous permettent toutefois de croire encore aux qualités de son réalisateur, mais attention: pour le prochain projet, il serait bon qu’il fasse un choix plus adapté à son talent!
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