22 mai 2015

Welcome to Me ***

Une femme qui souffre d’un trouble de la personnalité borderline (Kristen Wiig) et qui vient de gagner plusieurs millions de dollars s’offre un talk-show télévisé où elle passera son temps à parler de ses problèmes passés et quotidiens.

Réalisateur : Shira Piven / Dans les salles du Québec le 22 mai 2015 (D Films)

Le duo formé de Will Ferrell et d’Adam McKay à la réalisation multiplie les comédies stupides et celles qui sont plus satiriques (comme Anchorman). Pour son second tour de piste après le regrettable Fully Loaded, Shira Piven – alias madame McKay – s’offre un effort caustique et assez cynique de la télévision spectacle, du voyeurisme qu’offre les émissions de télé-réalité et de cette propension à embaucher n’importe qui à condition qu’il possède de l’argent et des problèmes.
Cela donne Welcome to Me, une satire assez savoureuse qui fait beaucoup rire, gracieuseté de Kristen Wiig qui trouve possiblement son personnage le plus fou au cinéma. L’humoriste est parfaite dans ce rôle qui lui va comme un gang et elle offre une performance irrésistible. Elle arrive même à ne pas voler la vedette au reste de la brillante distribution qui est composée de James Marsden en producteur sans scrupule, Wes Bentley en animateur attentionné et Tim Robbins en psy compréhensif. Il n’y a que Joan Cusack et Jennifer Jason Leigh qui ne servent pas à grand-chose dans ce spectacle où la réplique qui tue fait hurler de rire.
L’ensemble s’essouffle malheureusement avant la fin. En sketch de Saturday Night Live, ça aurait été un moment d’anthologie. Mais au sein d’un long métrage de 90 minutes, il n’y a pas assez de courbes dramatiques, de profondeur aux individus et de complexité aux situations pour assurer une réussite totale. De plus, la mise en scène de Piven manque de personnalité ou d’audace.
Cependant, les fans de Kristen Wiig seront au septième ciel. Personne n’est plus drôle qu’elle en ce moment dans le cinéma américain. Nous lui souhaitons de trouver quelque chose de moins inégal que Welcome to Me, qui demeure tout de même une production plus qu’acceptable.
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