28 août 2015

Maestro**½

Henri (Pio Marmaï), jeune comédien qui peine à obtenir des rôles, rêve d'une carrière semblable à celle de Bruce Willis. Quelle n'est pas sa surprise lorsqu'il est choisi pour tenir un rôle dans le prochain film d'un réalisateur de films d'auteur.

Réalisation : Léa Fazer | Dans les salles du Québec le 28 août 2015 (Film option international)

Maestro se veut un hommage au réalisateur Éric Rohmer (qui porte le nom de Rovère pour les besoins de la fiction). Michael Lonsdale l'incarne d'une manière si attachante qu'on ne peut résister à son charme. Son interprétation à la fois douce et bienveillante nous donnera même envie de voir (ou de revoir), les films de Rohmer.
Sans réussir sur toute la ligne, le scénario mise sur la confrontation entre Henri (qui vénère la culture populaire) et le maître incarnant une forme d'esprit poétique. Tout en opposant les deux modes de pensée, le film démontre timidement qu'une cohabitation est possible.
Le charme de l’improbable rencontre entre Henri et Rovère est cependant détourné par une romance qui alourdit le propos en tombant complètement à plat. L'histoire d'amour naissante entre Henri et une jeune première (Déborah François) est si mal définie qu'elle perd vite son intérêt.
Chaque jour, dira Rovère, il y a un peu de la diversité du monde qui meurt. Malheureusement, s'il fait l'éloge d'un cinéma libre, le film ne parvient ni par sa mise en scène ni par son propos à mettre en pratique les pensées du maître.
L'avis de la rédaction :

Miryam Charles: **½
Sami Gnaba: *½
Martin Gignac: **½
Sébastien Veilleux: **
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