Katniss Everdeen (Jennifer Lawrence) porte-parole de la rébellion, part en mission afin d’éliminer le président de la capitale.
Réalisation : Francis Lawrence | Dans les salles du Québec : Le 20 novembre 2015 Distribution : Les films Séville
La série de films à succès (tirée de la série de romans du même nom) qui a fait connaître mondialement le personnage de Katniss Everdeen vient finalement à terme avec le dernier volet de la trilogie. On ne pourra s’empêcher de se demander si ce sont des raisons commerciales qui ont poussé les producteurs à diviser le dernier volet de la saga en deux parties. D’un point de vue cinématographique et par respect pour l’auditoire, un condensé des deux parties aurait certainement produit un film plus solide.
Le personnage de Katniss interprété avec justesse par Jennifer Lawrence semble être dans le même état de rêve éveillé qui l’habitait dans le précédent film. Elle qui dès les balbutiements de la franchise représentait un idéal de justice, est devenue graduellement une sorte de pantin réagissant bien pauvrement aux situations complexes qui l’entourent. Plongée malgré elle dans un triangle amoureux, elle n’a qu’une idée en tête, celle d’assassiner le président Snow (Donald Sutherland).
Un manque de nuance au scénario nous propose la source du mal comme étant la responsabilité d’une seule personne. Tuer cette personne, en l’occurrence le président, réglerait donc tous les maux de la société. Si l’on ajoute à cette vision simpliste de longues scènes de dialogues entre amoureux éconduits, Hunger Games n’a finalement pas l'envergure souhaitée. Le film nous offre sans remise en question un double discours; l’idéal de justice et de paix sans pour autant renier les moyens violents qui sont entrepris pour y accéder. De plus, une mise en scène convenable parsemée de scènes d’actions filmées paresseusement renforce l’impression d’un film à la morale et à l’éthique douteuses.
Certes, le film rejoindra facilement son public qui est majoritairement constitué de jeunes adolescents. Pourquoi ne pas leur offrir autre chose que la violence comme résolution? Malgré une finale à l'apparence optimiste, Hunger Games demeure un film dont tout le monde sortira perdant.
L'avis de la rédaction :
Miryam Charles: **
Jean-Marie Lanlo: *½
Martin Gignac: **
Olivier Maltais: **½
Sébastien Veilleux: **