(Réalisé par Brady Corbet | À voir au centre Phi du 16 au 25 février 2016)
À moins de 30 ans, l'acteur Brady Corbet signe un premier film qui impressionne par sa maîtrise de la mise en scène autant qu'il laisse circonspect au niveau de l'écriture.
En essayant de comprendre en quoi une éducation trop rigoureuse peut avoir des effets catastrophiques sur le développement d'un enfant, Brady Corbet s'attaque laborieusement à un sujet difficile (lui même vaguement inspiré par la nouvelle de Sarte du même nom). Cependant, alors que le même scénario confié au premier venu aurait pu engendrer un film assommant d'ennui et de prétention, il devient sous la direction de Brady Corbet une oeuvre fascinante. Sa mise en scène à la fois austère et sublime (tout comme la photo de Lol Crawley) parvient progressivement à captiver le spectateur en lui faisant ressentir l'essentiel du propos avec une plus grande force que le scénario co-écrit avec un manque évident d'expérience et une trop grande envie de bien faire par le réalisateur et Mona Fastvold.
Cette maîtrise de la mise en scène subjugue de la part d'un néophyte et permet à Brady Corbet de rappeler à qui en aurait besoin l'incroyable puissance d'évocation de l'image lorsqu'elle est façonnée avec une telle précision et habitée par des acteurs aussi impeccablement dirigés.
Malgré nos réserves, il nous semble donc essentiel de conseiller ce premier film. Il se peut en effet qu'avec The Chidhood of a Leader, nous assistions à la naissance d'un grand cinéaste.
En essayant de comprendre en quoi une éducation trop rigoureuse peut avoir des effets catastrophiques sur le développement d'un enfant, Brady Corbet s'attaque laborieusement à un sujet difficile (lui même vaguement inspiré par la nouvelle de Sarte du même nom). Cependant, alors que le même scénario confié au premier venu aurait pu engendrer un film assommant d'ennui et de prétention, il devient sous la direction de Brady Corbet une oeuvre fascinante. Sa mise en scène à la fois austère et sublime (tout comme la photo de Lol Crawley) parvient progressivement à captiver le spectateur en lui faisant ressentir l'essentiel du propos avec une plus grande force que le scénario co-écrit avec un manque évident d'expérience et une trop grande envie de bien faire par le réalisateur et Mona Fastvold.
Cette maîtrise de la mise en scène subjugue de la part d'un néophyte et permet à Brady Corbet de rappeler à qui en aurait besoin l'incroyable puissance d'évocation de l'image lorsqu'elle est façonnée avec une telle précision et habitée par des acteurs aussi impeccablement dirigés.
Malgré nos réserves, il nous semble donc essentiel de conseiller ce premier film. Il se peut en effet qu'avec The Chidhood of a Leader, nous assistions à la naissance d'un grand cinéaste.
L'avis de la rédaction :
Jean-Marie Lanlo: ***½
Martin Gignac: ***½
Miryam Charles: ***
