11 mars 2016

Les mauvaises herbes ***

Les dettes de jeu d’un acteur (Alexis Martin) le forcent à se sauver de Montréal pour atterrir en région, prisonnier d’un cultivateur de cannabis campagnard (Gilles Renaud) qui lui impose un marché.

Réalisateur : Louis Bélanger | Dans les salles du Québec le 11 mars (Séville)

Les comédies ont de la difficulté au Québec. Malgré un grand nombre d’humoristes et de personnalités de la télévision autour desquels le public aime se rassembler, le cinéma québécois a bien du mal à avoir du plaisir. La plupart des comédies sont horribles et/ou remportent peu de succès. Dans un tel paysage, on se laisse charmer par Les mauvaises herbes, une agréable surprise à petit budget qui, on l’espère, saura trouver son public.
Après une ouverture intéressante, qui cite humblement Birdman, le film prend un certain temps avant de trouver son rythme. Suite à ce bref hommage, une scène de poursuite semble vouloir se diriger vers une ambiance réaliste avant qu'une mort soudaine ne soit présentée comme un simple gag visuel! Le ton incertain rend alors le public moins réceptif à l’humour.
Heureusement, le film s’améliore avec le bourgeonnement de l’improbable amitié entre Jacques (Martin), un acteur lâche poursuivi par son passé et Simon (Renaud), un solitaire campagnard qui tente de réparer le sien. Malgré les quelques clichés narratifs sur lesquels le scénario s'appuie, les personnages sont juste assez cocasses pour ne pas sombrer dans le réchauffé. L'arrivée à mi-chemin d’une étudiante employée d’Hydro-Québec évite d'ailleurs à la dynamique de s’essouffler. De plus, les récalcitrants à l'humour stoner seront probablement heureux d'apprendre que le film ne joue pas sur les facilité de la consommation du cannabis.
Les mauvaises herbes ne marquera pas le paysage culturel (sauf peut-être pour le méchant excessivement agressif avec lequel Luc Picard a tant de plaisir), mais en terme de distraction compétente et sympathique, le film remplit son contrat.
L'avis de la rédaction :

Olivier Maltais: ***
Jean-Marie Lanlo: **½
Martin Gignac: ***
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