1 avril 2016

Truman **½

Se sachant condamné par la maladie, Julian (Ricardo Darin) tente de trouver un nouveau propriétaire pour son chien Truman. Il en profite pour renouer avec sa famille et un vieil ami (Javier Camara) venu lui rendre visite.

Réalisateur : Cesc Gay | Dans les salles du Québec le 1er avril 2016. (AZ Films)

Lauréat de cinq prix Goya – les Oscars espagnols – dont celui du meilleur film, Truman est une œuvre universelle et enveloppante qui n’aura aucune difficulté à toucher un large public.
Il traite d’un sujet éprouvé d’une manière sensible, avec tact et doigté. La mort imminente est en effet une motivation pour renouer avec la vie, se rappeler son parcours et réparer les erreurs passées avant qu’il ne soit trop tard. Sans sombrer dans la mièvrerie et le sentimentalisme à deux sous, le scénario touche souvent juste, étant porté par des dialogues spirituels. Cette vitalité est toutefois atténuée par sa trop longue durée.
Malgré un Ricardo Darin à la fois drôle et sincère, ce qui manque avant tout à cette comédie dramatique est en effet un souffle cinématographique, la mise en scène de Cesc Gay (In the City) étant terriblement terne et conventionnelle. Pour sa part, la photographie manque de dynamisme... tout comme le montage. De plus, ne pas mieux profiter du cadre espagnol est un véritable sacrilège; le manque d'intimité insufflé à cette histoire résolument sobre également. Elle aurait dû émouvoir davantage.
Ces réserves font toute la différence entre un film réussi et un film potable. Truman navigue entre ces deux eaux, se posant cependant dans la dernière catégorie. Autant l’effort est agréable, autant il finit un peu par ennuyer, ne laissant au final que bien peu de souvenirs.
Devant le nombre de productions pétries de clichés sur la mort, nous nous rassurerons toutefois en constatant que le pire a été évité!
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