22 juillet 2016

Hunt for the Wilderpeople ***

Vu dans le cadre du festival Fantasia 2016

Un jeune délinquant (Julian Dennison) se retrouve en cavale avec son oncle adoptif (Sam Neil) dans le but de fuir les services sociaux tout en tentant de survivre dans les bois.

Réalisateur : Taika Waititi | Dans les salles du Québec le 22 juillet 2016 (The Orchard)

Taika Waititi sera bientôt connu du grand public pour avoir mis en scène le prochain épisode de Thor. Il est pourtant un des cinéastes les plus connus de la Nouvelle-Zélande, multipliant les succès critiques et commerciaux.
Son nouvel effort, Hunt for the Wilderpeople, ressemble à une version légère et ludique de son déjà satisfaisant Boy: un récit d’apprentissage sur fond d’abandon et de famille divisée. Le récit prend cette fois la forme d’une comédie très drôle, aux situations décalées et aux dialogues mordants (cette fantaisie réalisée avec assurance comporte même des numéros dansés et chantés). Dans cette histoire de survie et d’amitié intergénérationnelle, le drame est abordé avec humour et la vie prend la forme d’un terrain de jeu rocambolesque.
Cependant, après s’être dilaté la rate pendant près d’1h45, il ne reste pas grand-chose. L’histoire est trop superficielle pour s’inscrire réellement dans l’inconscience et les éléments de réflexion sont rares. Comme dans les précédents What We Do in the Shadows et Eagle vs Shark de son créateur, l’effet de surprise s’essouffle rapidement et le long-métrage finit un peu par tourner en rond. Sans nécessairement ennuyer, le scénario n'arrive pas à élever les enjeux.
Cela n’empêche pas les comédiens de s’amuser fermement. Le nouveau venu Julian Dennison est une véritable découverte et le bougonneux Sam Neill n’aura pas été aussi attachant depuis le premier Jurassic Park. La distribution secondaire s’avère également très colorée dans des rôles joyeusement caricaturaux.
Film sympathique qui plaira aux petits comme aux grands, Hunt for the Wilderpeople s’apparente à un remake de Thelma & Louise par un Wes Anderson de l’époque Moonrise Kingdom.
Un divertissement attachant et souvent désopilant qui s’oublie rapidement.
L'avis de la rédaction :

Martin Gignac: ***
Jean-Marie Lanlo: **½
Miryam Charles: ***½
Olivier Maltais: ***½
SHARE