23 septembre 2016

The Magnificent Seven (Les sept mercenaires) *½

Son village étant menacé par un groupe de criminels, Emma Cullen (Haley Benett) engage une troupe de mercenaires menés par le stoïque Cullen (Denzel Washington) dans le but de se défendre.

Réalisé par Antoine Fuqua | Dans les salles du Québec le 23 septembre 2016 (Sony Pictures)

On ne se surprendra guère de voir Antoine Fuqua, grand amateur de justice violente faite maison, évacuer dans une énième interprétation western du classique de Kurosawa  la profondeur des Sept samouraïs pour en faire un simple film d’action. The Magnificient Seven aurait toutefois pu être acceptable même sans discours... si le résultat n’avait pas à ce point manqué d’énergie.
La mise en scène de Fuqua est assurément le point le plus faible de l’ensemble. Ne possédant aucun souffle dramatique, le cinéaste se retranche régulièrement, sans autre intention que de dénoter l'appartenance du film au genre. Les scènes de combat sont mollement orchestrées, utilisant piètrement l’espace pourtant idéal qu’est le village où se déroule récit. Le siège final, très long dans un film qui s’étire grandement, s’efforce de donner à chacun des sept mercenaires son moment de gloire, mais oublie du même coup de montrer l’ensemble de la bataille qui se déroule.
Les sept « magnifiques » sont d’ailleurs sommairement esquissés, pour la plupart définis par un seul trait caricatural. Prenant un peu plus d’espace, Chris Pratt livre un des rôles les plus énervants de sa carrière. Ne servant qu’à donner une touche amusante au film, l’humour de son personnage, souvent anachronique, tombe à plat. Dans le rôle principal, Denzel Washington, qui possède pourtant la prestance nécessaire, est aussi monolithique que superficiel en raison d'un scénario très faible.
Il n’y a donc rien à sauver de The Magnificient Seven... même pas les personnages titres.

L'avis de la rédaction :

Olivier Bouchard: *½
Jean-Marie Lanlo: *½
Martin Gignac: **½
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