3 mars 2017

Logan ** 

Autrefois connu sous le nom de Wolverine, Logan (Hugh Jackman) se doit de protéger une jeune fille aux pouvoirs surnaturels.

Réalisateur : James Mangold | dans les salles du Québec le 3 mars (20th Century Fox)

James Mangold est visiblement un amoureux des westerns. Le réalisateur de 3:10 to Yuma et de Walk the Line a une réelle passion pour les héros troublés et solitaires. Logan n’y fait pas exception. Plus proche du western crépusculaire que du traditionnel film de super-héros, le film nous présente un héros déchu, brisé par la maladie et l’alcoolisme. Embourbé dans son quotidien, il peine à joindre les deux bouts mais l’arrivée de la jeune fille viendra évidemment changer la donne.
Malgré le sérieux de l’entreprise (notamment dû à une tendance au réalisme de la mise en scène), on peine à adhérer à la vision du réalisateur. Une fois la quête établie, l’aventure vers la terre promise (apparemment le Canada) mènera inévitablement notre héros sur la voie de la rédemption. Ce schéma pourtant simple est détourné par un scénario truffé d’incohérences. Toute l’attention concentrée sur Logan (son éternelle bataille avec ses démons) ne fait que négliger les personnages secondaires (qui ont pourtant une importance dans le récit). Il en résulte un film qui frôle souvent le ridicule. La volonté de faire de Logan un être multidimensionnel était louable, mais pourquoi ne pas avoir cherché à en faire autant avec ses opposants?
Logan n’est pas pour autant sans intérêt. La recherche d’humanité chez le personnage est admirable. De plus on pourra faire quelques liens avec la situation actuelle des immigrants illégaux aux États-Unis. Malheureusement, l’histoire ne change pas. Le destin des plus faibles ne leur appartient toujours pas. Encore une fois, il dépend du bon vouloir (et ultimement du sacrifice) d’un héros qui viendra réparer toutes les fautes avant de disparaître dès l’aube venue.
L'avis de la rédaction :

Miryam Charles: **
Jean-Marie Lanlo: **
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