27 octobre 2017

Suburbicon (Bienvenue à Suburbicon) *½

À la fin des années 1950, dans une nouvelle banlieue dorée, une famille modèle se retrouve impliquée dans une spirale infernale à la suite d’un cambriolage meurtrier.

Réalisateur: Georges Clooney | Dans les salles du Québec le 27 octobre 2017 (Entract)

En reprenant un scénario écrit en 1986 par les frères Coen peu après leur premier film (Blood Simple) et en le remaniant avec l’aide de son fidèle collaborateur Grant Heslov (The Men Who Stare at Goats), George Clooney pensait avoir eu la main heureuse avec Suburbicon. Or, ce sixième long-métrage à titre de réalisateur du célèbre acteur est un ratage complet et sans doute son pire film à ce jour.
En flirtant de façon malhabile avec divers genres, Clooney ne sait jamais sur quel pied danser et le film ne trouve jamais son équilibre entre le suspense, l’humour ou le drame. La satire sociale de cette banlieue dorée est superficielle et décorative, et si Clooney s’attaque à la ségrégation raciale, cet aspect manque de nuance et est mal agencé au reste du film. Quant à l’intrigue principale, elle reprend essentiellement celle de Fargo et ne révèle aucune réelle surprise dans les nombreux rebondissements.
De plus, la chimie entre les comédiens est inexistante et leurs personnages sont peu intéressants (sauf peut-être celui campé par Karimah Wetsbrook, victime du racisme de toute une communauté). Il n’y a rien de plus convaincant dans la progression narrative laborieuse et dans l’exécution qui tient souvent de l’artifice. Le film culmine dans une descente aux enfers violente, mais l’émotion n’est jamais sentie à l’écran.
Par conséquent, le suspense et la conclusion tombent à plat. Seul un mélange de consternation et un ennui subsiste après la projection... comme quoi une bonne idée sur papier ne donne pas toujours un bon film!
L'avis de la rédaction :

Pascal Grenier: *½
Martin Gignac: **
Ambre Sachet: *½
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