9 septembre 2011

La conquête **

Durant les cinq années qui précèdent son élection à la présidentielle française de 2007, Nicolas Sarkozy (Denis Podalydes) met au point sa stratégie de conquête avec l’aide de sa femme Cécilia (Florence Pernel), tout en faisant face aux manœuvres des « ennemis » issus de sa propre famille politique. Mais petit à petit, il voit son épouse lui échapper.

Réalisateur : Xavier Durringer │ En salles le 9 septembre 2011 (Les Films Séville)

La conquête ressemble à un patchwork cinématographique : on y retrouve un peu de film noir de type mafieux (avec ses parrains, ses porte-flingues, ses complots, ses alliances… mais aussi son travail sur l’image), une touche de baroque (induite par la musique de Nicola Piovani), des mots d’auteurs (certains empruntés à la réalité, d’autres inventés), du drame sentimental (la rupture avec Cécilia), un portrait d’homme de plus en plus seul face à l’ampleur du rôle qui l’attend et un regard parfois intéressant sur la vie politique française. Malheureusement, cet ensemble hétéroclite ne parvient jamais à former un tout cohérent, et l’on retiendra surtout une tendance à aller vers la facilité (l’effet pervers de la multiplicité des bons mots susnommés) et ses acteurs cherchant à ressembler à leurs modèles sans jamais retrouver leur essence (à l’exception de Bernard Le Coq, qui parvient à créer un Chirac particulièrement convaincant sans jamais sombrer dans la caricature).
À force de vouloir être trop de choses en même temps, La conquête finit par s’éparpiller et ne touche jamais ses vrais sujets. Elle est probablement à conseiller à ceux que la politique ennuie… les autres risqueront de rester sur leur faim !
SHARE