En s’inspirant de la vie et de l’œuvre d’Edmond Vidal (un des membres du fameux « Gang des Lyonnais ») qu’il saupoudre habilement d’éléments fictionnels, Olivier Marchal nous livre une passionnante chronique du grand banditisme. En 100 minutes, dont pas une n’est superflue, il nous livre un film d’une maîtrise impressionnante et dont le choix narratif, tout en flash back, s’avère particulièrement efficace. En s’appuyant sur le talent d’interprètes remarquables (de Gérard Lanvin, magistral, jusqu’au plus petit rôle) et sur la superbe photo de Denis Rouden, Olivier Marchal délaisse pour une fois le milieu policier qu’il connait si bien pour s’intéresser à celui des bandits. Sa chronique s’étale sur quarante ans, ce qui lui permet de jeter aussi bien un regard sur les bandits d’hier (agréablement melviliens, marqués par un code d’honneur strict et par des relations teintées d’un certain respect entre flics et voyous) que d’aujourd’hui (qui semblent ne plus connaitre aucune règle). Cette opposition ajoute aux importantes qualités du film une dimension presque universelle, tant cette évolution du milieu est finalement assez proche de celle d’une société dans laquelle le sens de l’honneur semble de plus en plus anachronique.
On pourra certes reprocher au film un certain parti pris (l’image presque idéalisée d’Edmond Vidal, qu’on aurait aimé plus complexe), mais ce petit reproche n’empêche en rien Les Lyonnais d’être une très grande réussite. Indéniablement une des plus grandes du genre depuis bien longtemps!
On pourra certes reprocher au film un certain parti pris (l’image presque idéalisée d’Edmond Vidal, qu’on aurait aimé plus complexe), mais ce petit reproche n’empêche en rien Les Lyonnais d’être une très grande réussite. Indéniablement une des plus grandes du genre depuis bien longtemps!
