La persévérance du jeune Colin Clarke (Eddie Redmayne) lui permet de décrocher une place de troisième assistant réalisateur sur le plateau du film The Prince and the Showgirl, réalisé par Laurence Olivier (Kenneth Branagh). Durant une semaine, il y entretiendra une relation très particulière avec la star du film: Marylin Monroe (Michelle Williams).
My Week with Marilyn est un petit film d’une bonne facture visuelle, écrit avec une certaine efficacité, et permettant à Kenneth Branagh de se faire visiblement plaisir en interprétant le rôle d’un monstre sacré (Laurence Olivier). Il donne aussi la chance au spectateur de passer un peu plus d’une heure et demie de manière plutôt agréable. Nous aurions cependant préféré en avoir plus à nous mettre sous la dent. À force de simplifier les rapports entre ses personnages, d'exacerber le trait de caractère de chacun et d’insister lourdement sur chaque idée pour être certain que le spectateur aura bien compris tous les détails, Simon Curtis finit par passer à côté de tous ses sujets : Marylin, bien sûr (tout ce qui est dit sur sa personnalité a déjà été dit mille fois mais de manière plus subtile), l’opposition entre deux monuments (et deux genres d’acteurs: Monroe et Olivier) a priori incompatibles ou encore l’utilisation systématique et purement égoïste de l’autre (il y avait pourtant de quoi faire). En conservant le regard d’un Colin Clark, jeune, naïf et complètement aveuglé par Marylin, tout en souhaitant visiblement livrer un divertissement inoffensif et presque familial, Simon Curtis nous offre un film gentillet et porte un regard presque nostalgique et bienveillant sur une époque lointaine, là où seul un regard acerbe aurait permis au film d'aborder efficacement ses vrais sujets.
