25 mai 2012

Hysteria / La petite histoire du plaisir **

Le jeune médecin Mortimer Granville (Hugh Dancy) trouve une place d’assistant auprès du Dr. Dalrymple (Jonathan Pryce), spécialiste de l’hystérie féminine, maladie dont le traitement aussi simple qu'efficace consiste à effectuer des massages très intimes. Mais le jeune médecin est vite débordé et sa main commence à montrer des signes de faiblesse. Pour les progrès de la science (mais aussi pour le salut de ses phalanges délicates), il invente le vibromasseur avec l’aide de son meilleur ami passionné de nouvelles technologies (Rupert Everett).

Réalisatrice: Tanya Wexler | Dans les salles du Québec le 25 mai 2012 (Les Films Séville)

Hysteria n’est pas dénué d’une petite dose de charme, principalement en raison de la présence de Maggie Gyllenhaal, ravissante boule d’énergie apportant une dose de fantaisie très appréciée. Étonnamment, la facture très classique, sans surprise et un peu désuète de la mise en scène n’est pas non plus étrangère à ce léger attrait en donnant au film une modestie presque séduisante... Pourtant, la lassitude du spectateur l’emporte bien vite sur son enthousiasme initial. Le sujet, qui aurait pu être un peu graveleux, est traité avec une telle retenue qu’Hysteria finit par ressembler à un film destiné à titiller le bourgeois sans trop le brusquer. Le thème central (l’invention du vibromasseur) n’étant pas assez exploité, le film se transforme rapidement en comédie sentimentale sans surprise et un peu fade, puis en vecteur d’un message féministe et social maladroit. Nous avons ainsi trois films pour le prix d’un, mais malheureusement, non seulement le mélange est peu convaincant, mais aucun des trois éléments n’est traité de manière satisfaisante.
Le petit charme évoqué plus haut ne sera finalement pas suffisant pour nous faire oublier l’inaptitude de Tanya Wexler à courir trois lièvres à la fois.
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