Un astéroïde approche de la terre. Dans trois semaines, notre monde disparaitra à tout jamais. En cette période de grand trouble, Dodge (Steve Carell) se fait larguer par sa femme, recueille un chien abandonné et décide de partir à la recherche d’un amour de jeunesse en compagnie de sa jeune voisine (Keira Knightley) que le hasard a placé sur son chemin.
Seeking a Friend for the End of the World a tout d’une petite comédie romantique américaine assez insignifiante (du moins en ce qui concerne le rythme, la direction d’acteur ou la prévisibilité de l’évolution de la relation entre les deux personnages principaux). Cependant, le contexte dans lequel elle se déroule (l’imminente fin du monde… rien que ça!) vient perturber cette belle mécanique a priori parfaitement huilée et sans surprises. Cette situation particulière (jamais traitée comme le sujet principal mais utilisée avec un certain talent comme toile de fond) permet à Lorene Scafaria de rendre incertaine l’issue de son film. En effet, dans ce genre de films, les deux héros finissent habituellement par s’aimer et former un couple promis à un bel avenir. Mais comment cela est-il possible pour un film qui se terminera avec la fin du monde? Cette petite incertitude (comment faire concilier un happy end prévisible et une fin du monde annoncée) n’empêche cependant pas (du moins dans un premier temps) Seeking a Friend for the End of the World de ressembler à une petite œuvrette agréable mais condamnée à se faire oublier dès le générique de fin terminé. Pourtant, le dernier plan, si simple et improbable qu’il en devient beau, parvient à s’imprimer avec force dans la mémoire du spectateur. L’étrange effet qu’il procure (osons le dire, une émotion assez improbable pour un film si mineur) est en soit un exploit qui nous donnerait presque envie de conseiller cette petite comédie sentimentale finalement assez réjouissante.