Hushpuppy (Quvenzhané Wallis), six ans, vit seule avec son père (Dwight Henry) et quelques animaux dans une caravane en plein Bayou. Soudain, la nature s’emballe: l’eau submerge la région et la fonte des glaciers libère des animaux préhistoriques.
Beasts of the Southern Wild, premier film de Benth Zeitlin récompensé par la Caméra d’or à l’occasion du dernier festival de Cannes, est un assemblage d’éléments particulièrement alléchants: une musique (cocomposée par Benh Zeitlin en personne) en osmose parfaite avec les images superbes signées Ben Richardson, un casting parfait (avec une petite trouvaille magnifique: Quvenzhané Wallis) et surtout une ambiance qui nous happe dès les premières images, nous envoûte, et parvient à nous plonger dans ce conte fantastique d’un réalisme si puissant qu’il en devient aussi improbable qu’inquiétant.
Derrière ces qualités, Benh Zeitlin dresse le portrait d’une fille à qui le père essaie de donner la force de se défendre seule tout en essayant de faire le portrait d’une communauté vivant hors du monde. C’est malheureusement de cette grande ambition que vient la (petite) faiblesse du film. Le jeune réalisateur au talent portant indiscutable peine un peu à atteindre avec force ce double objectif (le portrait d’un individu / d’une communauté évoluant dans un milieu tenant à la fois du conte et du naturalisme) et le film, se laissant parfois étouffer par son ambition, ne touche pas toujours autant qu’il aurait pu (ou dû). Mais devant cette envie sincère de faire vivre ses personnages, devant cette volonté honnête de créer un environnement, devant une telle maîtrise de la mise en scène et surtout une telle prise de risque (oser ainsi filmer la confrontation de bêtes préhistoriques improbables et d’une petite fille), ce premier long-métrage impressionne.
Inutile de dire que nous attendons le prochain film de Benh Zeitlin avec une grande impatience!
Derrière ces qualités, Benh Zeitlin dresse le portrait d’une fille à qui le père essaie de donner la force de se défendre seule tout en essayant de faire le portrait d’une communauté vivant hors du monde. C’est malheureusement de cette grande ambition que vient la (petite) faiblesse du film. Le jeune réalisateur au talent portant indiscutable peine un peu à atteindre avec force ce double objectif (le portrait d’un individu / d’une communauté évoluant dans un milieu tenant à la fois du conte et du naturalisme) et le film, se laissant parfois étouffer par son ambition, ne touche pas toujours autant qu’il aurait pu (ou dû). Mais devant cette envie sincère de faire vivre ses personnages, devant cette volonté honnête de créer un environnement, devant une telle maîtrise de la mise en scène et surtout une telle prise de risque (oser ainsi filmer la confrontation de bêtes préhistoriques improbables et d’une petite fille), ce premier long-métrage impressionne.
Inutile de dire que nous attendons le prochain film de Benh Zeitlin avec une grande impatience!
