31 août 2012

Celeste And Jesse Forever **½

Un couple (Rashida Jones et Andy Samberg) se sépare, mais décide néanmoins de rester en bons termes. La relation se complique lorsque Jesse apprend d'une femme avec qui il a passé une nuit qu'il sera bientôt père. Cette nouvelle bouleverse Celeste qui reconsidère ses sentiments ainsi que les raisons (qu'elle croyait valables) de la séparation.

Réalisation : Lee Toland Krieger | Dans les salles du Québec le 31 août 2012 (Distribution Métropole Films)

Celeste and Jesse forever est un film sympathique qui ne tente pas de réinventer la comédie romantique. Scénarisé par Rashida Jones (Parks and Recreation, I love you man) et réalisé sans éclats par Lee Toland Krieger, le film parcourt un registre doux amer où les deux personnages principaux, qui avaient pourtant la clé de leur bonheur, mettent beaucoup d'énergie à le saboter.
Plusieurs éléments du scénario se retrouvent dans l'air du temps des comédies romantiques (indie) des dernières années. Les personnages, comme c'est souvent le cas, sont de jeunes trentenaires (évoluant dans le milieu de l'art) quelque peu désillusionnés (voire cyniques) quant à la stabilité des rapports amoureux. Celeste and Jesse demeure un produit de la culture américaine et on ne peut s'empêcher de penser qu'il porte la marque de Los Angeles (la ville occupe une place importante dans le récit). Les sujets de la culture populaire y sont traités sous un mode d'autodérision (pensons au déguisement de type Justin Bieber, à la chanteuse pop émule de Lady Gaga, aux cours de yoga, au végétarisme soudain de Jesse, et de l'art qui se résume à faire du name dropping).
Au final, la scénariste insuffle à son scénario une bonne dose d'authenticité qui n'est pas négligeable. Cela ne suffit pas par contre à combler les lacunes au niveau des personnages qui ne semblent pas avoir été réfléchis hors de la formule action - réaction. La relation entre Celeste et Jesse aurait gagné à être approfondie. Si on en apprend beaucoup sur Celeste (ses angoisses et autres névroses), le personnage de Jesse (qui semble bien plus intéressant) est souvent négligé, de même que les personnages secondaires qui gravitent autour du couple.
Malgré l'apparente légèreté de l'ensemble, il y a tout même la notion honorable des apparences auxquelles il ne faut pas toujours se fier. On aurait aimé que les créateurs du film s'inspirent d’avantage du cinéma de James L. Brooks qui a su conserver l'art d'amener ses personnages là où on ne les attend jamais et souvent plus loin encore.
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