Un petit escroc palombien (Jamel Debbouze) et un journaliste sur le déclin (Alain Chabat) se lancent avec l’aide d’un dictateur déchu (Lambert Wilson) sur la piste du légendaire Marsupilami pour le sauver des griffes de l’ignoble Hermoso (Fred Testot).
Réalisateur : Alain Chabat | Dans les salles du Québec le 10 août 2012 (Niagara Films)
Avec Alain Chabat à la barre de cette aventure de la sympathique créature imaginée par Franquin, nous ne sommes pas surpris de retrouver des éléments du comique télévisuel qui l’a fait connaitre, il y a maintenant vingt-cinq ans, avec le groupe comique Les Nuls: comique de répétition linguistique (« L’animal qu’on croyait qu’il n’existait pas mais qui n’existe » revient à plusieurs reprises dans la bouche de plusieurs personnages), les grimaces chabatissimes, l’humour bite-couille (le viol auriculaire de Jamel Debbouze par un vaillant chihuahua), etc.
Si tout cela peut être amusant à l’occasion d’un sketch, la formule est malheureusement plus difficilement efficace sur la durée d’un long métrage. De plus, elle semble assez incompatible avec le genre du film, la comédie d’aventures, qui demande un minimum de construction scénaristique pour nous tenir en haleine (dans ce domaine, il est clair que Chabat n’est pas Franquin).
Le film semble donc vite se diriger vers l’enlisement jusqu’à l’apparition à mi parcours du Marsupilami. À ce moment là, nous devons admettre que le charme opère! La bête est si charmante qu’elle parvient à avoir le même effet sur nous que l’orchidée que recherche durant le film le méchant botaniste : elle nous rajeunit jusqu’à nous redonner une âme d’enfant. Nous nous voyons alors (tout de même un peu) surpris d’apprécier la suite improbable des événements (y compris certains gags qui ne sont pourtant pas tous exceptionnels).
Lorsqu’après la projection, cet étrange effet se dissipe, nous sommes peut-être un peut surpris de son étrange pouvoir… mais nous devons bien l’admettre : ce Marsupilami version Chabat ne nous a pas déplu!