7 septembre 2012

The Words (Les mots) **½

Un écrivain (Dennis Quaid) fait une lecture publique de son dernier roman : un jeune écrivain sans succès (Bradley Cooper) tombe par hasard sur un manuscrit dont il ignore l’auteur et le soumet à un éditeur comme étant le sien. Mais lorsque le livre rencontre le succès, l’auteur spolié (Jeremy Irons) refait surface et raconte la genèse de l’œuvre à celui qui l’a signée.

Réalisateurs: Brian Klugman et Lee Sternthal | Dans les salles du Québec le 7 septembre 2012 (Alliance Vivafilm)

The Words est un premier film à quatre mains (Brian Klugman et Lee Sternthal) qui pourrait ressembler à une petite comédie romantique comme il en existe beaucoup. Pourtant, nous comprenons vite que sa construction sur trois niveaux de narrations, mettant en scènes trois écrivains, en fait une œuvre bien plus ambitieuse. Dans un premier temps, nous devons admettre avoir eu des doutes sur cette approche, tant le personnage interprété par Dennis Quaid semble de trop. Mais le travail d’écriture appliqué et réfléchi aidant, nous comprenons progressivement que son rôle est loin d’être secondaire et que chaque auteur, avec son rapport propre à la création, permet une mise en perspective du rapport réalité / fiction dans toute sa complexité.
Par contre, aucun personnage n’a malheureusement assez d’épaisseur pour être complètement crédible. Cette petite faiblesse n’est d’ailleurs pas la seule du film: l’interprétation un peu inégale (étrangement, ce n’est pas Jeremy Irons qui s’en sort le mieux) et la musique trop présente viennent compléter la liste.
Cependant, au final, ce film non dénué de charme s’en sort plutôt bien (son apparence modeste lui permet peut-être d’éviter à son ambition narrative et thématique de le faire basculer dans la prétention). Voilà donc un premier film imparfait, mais finalement pas désagréable du tout.
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