5 octobre 2012

The Perks of Being a Wallflower ***

La première année d’high school s’annonce plutôt mal pour Charlie (Logan Lerman). Non seulement il n’a pas d’amis, mais en plus, ses camarades de classe ne sont pas particulièrement tendres avec lui... jusqu’à ce qu’il sympathise avec Patrick (Ezra Miller, le Kevin adolescent du film de Lynne Ramsay) et la charmante Sam (Emma Watson)...

Réalisateur: Stephen Chbosky | Dans les salles du Québec le 5 octobre 2012 (Les Films Séville)

En 1999, Stephen Chbosky publie The Perks of Being a Wallflower.
Plus de dix ans plus tard, considérant probablement qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même, il adapte son roman à l’écran. L’apparente similitude entre le personnage principal et Stephan Chbosky (le premier est écrivain en devenir, le second est devenu écrivain) suggère évidemment que Chbosky a cette histoire à coeur. Cela explique probablement l’approche nostalgique (souvenirs plus beaux que natures, personnages idéalisés, prouesses personnelles sublimées) mais aussi une sincérité évidente.
Ce dernier aspect est d’ailleurs la grande force de ce film. Son honnêteté lui permet, malgré le passage de la réalité au prisme déformant du souvenir idéalisé, de faire de l’histoire de son jeune héros une histoire qui pourrait être celle de l’adolescent que nous étions. Alors que les films pour adolescents sont généralement d’une naïveté incompatible avec un publique adulte, The Perks of Being a Wallflower parvient à toucher un public beaucoup plus large.
D’autres aspects contribuent également à procurer un sentiment étrange que l’on pourrait définir comme un réalisme nostalgique particulièrement charmant: une direction artistique qui nous projette dans une autre époque avec évidence mais sans insistance, mais surtout des acteurs parvenant avec force à rendre crédible des personnages peu probables car trop typés.
Avec ce petit film plein de charme, Stephen Chbosky passe avec maîtrise et naturel de la littérature au cinéma. Certes, certaines scènes (les flash backs et le passé sombre douloureux du jeune héros) ne sont pas totalement concluantes... mais cela ne sera pas suffisant pour gâcher notre plaisir!
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