12 octobre 2012

Here Comes the Boom (Ça va faire boom) *½

Afin de trouver suffisamment d’argent pour sauver le département de musique de son école, un professeur (Kevin James) décide de mener des combats d’arts martiaux mixtes.

Réalisateur : Frank Coraci / Dans les salles du Québec le 12 octobre 2012 (Sony Pictures)

Il est étonnant de voir à quel point les scénarios des comédies américaines souffrent d’un flagrant manque d’originalité. Ce n’est pas en combinant la matière première de deux films que cela va permettre d’en créer un troisième. Dans ce cas-ci, la symbiose entre le surprenant Warrior qui mettait en vedette Tom Hardy et Nick Nolte, et le décevant Won’t Back avec Maggie Gyllenhaal et Viola Davis, ne prend tout simplement pas.
Bien sûr, quelques thèmes sont nobles et assez surprenants dans ce type de récit, comme ce désir de sauver un programme culturel, de raviver la flamme d’un enseignant désabusé et d’initier les jeunes âmes à la musique. Mais ce n’est pas suffisant pour inscrire le long métrage dans la catégorie des œuvres sociales et engagées.
Au contraire, il s’agit d’une grosse comédie parfois grasse et simplette qui cumule peu de bons gags. Fidèle à ses habitudes, le réalisateur Frank Coraci (à qui l’on doit les ennuyants Zookeeper et Click) n’a que faire de sa mise en scène, purement fonctionnelle et inintéressante. Il est là pour proposer des blagues rétrogrades et stupides enveloppées dans une morale à deux sous.
Puisque son acteur fétiche, Adam Sandler, n’était pas disponible, il a décidé d’embaucher un émule qui pèse quelques kilos de plus. Malheureusement pour lui et pour nous, Kevin James n’est pas un comédien. Il n’arrive ni à faire rire ni à émouvoir. Pourtant, il se force et fait l’impossible pour être crédible, mais n’y parvient jamais. À ses côtés, Salma Hayek semble complètement perdue, à l’image du reste des membres de la distribution qui ne sont de la partie que parce qu’ils possèdent la «gueule de l’emploi» (où il sera donc possible de rire d’eux).
Finalement, la traduction française n’est pas vilaine du tout. Oui, ça va faire boom... comme un pétard mouillé. Un échec attendu qui se devinait en regardant sa bande-annonce.
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