18 janvier 2013

Mama **½

À la suite d’un drame familial, deux très jeunes sœurs, Lilly (Isabelle Nélisse) et Victoria (Megan Charpentier), se retrouvent seules dans une maison isolée en pleine forêt. Cinq ans plus tard, on les retrouve enfin. Leur oncle (Nikolaj Coster-Waldau) et sa conjointe (Jessica Chastain) s’en voient confier la garde. Mais la mère imaginaire qu’elles se sont créée et à qui elles doivent leur survie est-elle si imaginaire que ça?

Réalisateur: Andres Muschietti | Dans les salles du Québec le 18 janvier 2013 (Les Films Séville)

Le début de Mama est particulièrement prometteur. Un rythme sec, une tension soutenue, un vrai sens de la mise en scène et une utilisation intelligente du générique (les dessins d'enfants qui le jalonnent font partie intégrante de l'histoire) affichent d'emblée la couleur: Andres Muschietti, découvert avec son très court métrage Mama (3 minutes) il y a quelques années, est un cinéaste talentueux.
De plus, en adaptant son court (qui se réduit à une idée et une scène) en long métrage, il a eu la bonne idée de créer un conte de fée moderne qu’il conclut de manière presque immorale mais pourtant pleine de bon sens, en constatant la faillibilité possible de l'ascendance directe.
Malheureusement, une proposition de départ intéressante et un talent de metteur en scène ne font pas la réussite d'un film, surtout en cas de multiplication progressive des approximations scénaristiques, d'effets spéciaux ni vraiment beaux ni vraiment apeurants et d'une musique de plus en plus pompière.
La fin intervient tout de même avant qu'on ait eu le temps de trouver le film trop long, mais confirme l'appartenance de Mama au club trop vaste des films dont les attentes suscitées par les premières minutes se voient trop vite déçues par le développement malheureux de l'intrigue.
Entre réussir un court métrage / scène et un long métrage / récit, il y a un monde. Andres Muschietti en sait maintenant quelque chose.
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