18 janvier 2013

The Last Stand (Le dernier combat) ***½

Un shérif (Arnold Schwarzenegger) défend son village de la venue d’un dangereux fugitif (Eduardo Noriega) qui cherche à se réfugier au Mexique.

Réalisateur : Kim Jee-woon / Dans les salles du Québec le 18 janvier 2013 (Alliance Vivafilm)

Sur la scène internationale, Kim Jee-woon est un des cinéastes les plus intéressants du nouveau millénaire. Grâce à ses splendides A Tale of Two Sisters, A Bittersweet Life et I Saw the Devil, il a offert quelques-uns des opus les plus tordus des dernières années. Il y a pourtant toujours un risque lorsqu’un réalisateur talentueux débarque à Hollywood. On se demande s’il sera capable de demeurer fidèle à son propre style ou s’il devra se censurer pour rentrer dans le rang?
Cette question capitale est rapidement éclipsée avec ce nouveau long métrage. Comme dans son très populaire The Good, the Bad, the Weird, The Last Stand est un savoureux amalgame entre le western, le film d’action et la comédie très absurde. Il n’y a rien à prendre au sérieux dans ce délire de balles et de morts, où les répliques cultes se succèdent au même rythme que les scènes d’action spectaculaires qui sont souvent complètement imprévisibles.
La trame narrative réutilise tous les clichés du genre pour mieux s’en défaire et l’exagération est tellement présente que le spectateur ne peut s’empêcher de rire. Ce n’est peut-être pas Django Unchained mais ce n’est pas loin. Avec sa mise en scène appliquée, Kim Jee-woon sait comment soutirer le meilleur de ce qu’il a sous la main. Cela signifie soigner son rythme et son casting (Forest Whitaker, Johnny Knoxville, Luis Guzman et Peter Stormare), multiplier les métaphores vibrantes (sur l’éternel combat entre David et Goliath, l’automobile en tant que symbole de l’Amérique) qui deviennent pratiquement iconiques (la présence d’un Arnold Schwarzenegger vieillissant – parfait dans le rôle principal – qui amène son bagage personnel et qui cherche à s’éloigner de la grande violence pour mordre dans quelque chose de plus substantiel).
La mécanique n’est peut-être pas parfaitement huilée, mais The Last Stand reste un succulent plaisir coupable, efficace et extrêmement divertissant… en attendant quelque chose de plus substantiel!
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