8 février 2013

Side Effects (Effets secondaires) ***

Un psychiatre (Jude Law) est particulièrement attentif à la convalescence d’une de ses patientes (Rooney Mara), récemment victime d’une tentative de suicide. Cela ne l'empêche cependant pas de lui prescrir un traitement qui a sur elle des effets secondaires dramatiques. La jeune femme va ainsi se retrouver impliquée dans un fait divers sordide. Reste à savoir qui en est vraiment responsable...

Réalisateur: Steven Soderbergh | Dans les salles du Québec le 8 février 2013 (Les Films Séville)

Dès les premiers instants, Steven Soderbergh et ses images vaporeuses nous entraînent dans un univers presque irréel, voire onirique. Le rythme est très lent, parfois même hypnotique, à tel point que le début du film en est presque soporifique.
Un peu plus tard, nous comprenons que Side Effect a justement pour sujet la somnolence (possible effet secondaire des médicaments utilisés pour soigner la dépression). La démarche (volontaire ou non) de livrer un film au rythme lent pour parler de somnolence est amusante, mais peut sembler un peu tirée par les cheveux. Fort heureusement, la mise en scène de Steven Soderbergh sait elle aussi engendrer des effets secondaires qui seront particulièrement appréciés des spectateurs allergiques aux rebondissements en tout genre (ce qui est, avouons-le, le cas de l’auteur de ces lignes). En nous entraînant dans une sorte de rêve éveillé, en nous incitant presque, grâce à sa mise en scène, à flotter au dessus du réel, Soderbergh nous aide en effet à accepter tous les rebondissements qui alimentent le film, sans jamais jouer le rôle du réalisateur trop malin pour être honnête qui s’amuse à piéger le spectateur. Il parvient ainsi à nous prendre à contre pied tout en nous donnant l’impression d’être toujours à nos côtés.
À l’arrivée, le résultat est peut-être mineur et pourra être perçu comme un thriller à rebondissements camouflé en exercice de style, mais la réussite de la démarche mérite d’être saluée!
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