18 octobre 2013

Carrie **

Mouton noir de son école, Carrie (Chloë Grace Moretz) doit aussi composer avec sa mère (Julianne Moore), dévote extrémiste. Alors que les pressions familiales et sociales s’amplifient, Carrie découvre progressivement qu’elle possède des pouvoirs surnaturels.

Réalisé par Kimberly Pierce | Dans les salles du Québec le 18 octobre 2013 (Sony Pictures)

Si ce nouveau Carrie voulait se différencier du film dont il est le remake, il aurait gagné à ne pas suivre son récit point par point. L’un et l’autre présentent exactement la même histoire, avec les mêmes péripéties, mais le plus récent se révèle être beaucoup plus frileux que l’original. Alors que Brian De Palma déconstruisait habilement les mythes associés à l’école américaine, Kimberly Pierce se contente de faire un film d’adolescents supplémentaire.
C’est dommage car, d’une cinéaste aux préoccupations féministes assumées, les attentes étaient plus hautes. D’autant plus qu'aujourd’hui, avec les médias sociaux et la violence omniprésente dans les écoles, le récit de Carrie est toujours d’actualité. Le film de Pierce frôle le sujet lors d’un passage, mais reste terriblement superficiel. En fait, pour ce qui est de l’actualisation, Carrie se contente uniquement d’utiliser des personnages qui ont plus l’allure de l’époque.
Dans le rôle principal et celui de la mère, Chloë Grace Moretz et Julianne Moore s’en sortent plutôt bien vu le scénario donné. Leurs performances sont à la limite psychotiques, définitivement ridicules, mais elles ont un intéressant caractère rétro digne des films d’horreur des années 70. C’est toutefois bien la seule chose que ce nouveau Carrie a pour lui.
Kimberly Pierce n'est certes pas dénuée de talent, mais nous regrettons surtout que son Carrie soit moins subversif que l’original… réalisé il y a près de 40 ans!
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