13 décembre 2013

The Hobbit: The Desolation of Smaug (Le Hobbit: La désolation de Smaug) **

Le Hobbit Bilbon Sacquet (Martin Freeman) et quelques nains menés par Thorin (Richard Armitage) continuent leur périple vers l'antre du dragon Smaug afin de mettre la main sur un précieux trésor.

Réalisateur: Peter Jackson | Dans les salles du Québec le 13 décembre 2013 (Warner Bros. Canada)

Le précédent épisode du Hobbit comportait de grosses faiblesses (il était notamment beaucoup trop bavard et son aspect trop ouvertement destiné aux enfants pouvait le rendre pénible aux yeux de spectateurs peu indulgents). Avec ce nouvel épisode, les choses ont changé. Plus sombre visuellement, moins abêtissant ou inutilement bavard, il pouvait faire naître certains espoirs. Malheureusement, les défauts enlevés ici ont été ajoutés ailleurs sous une autre forme. Certes, les paysages et les décors étant toujours aussi beaux et la photo beaucoup plus intéressante, le film est visuellement plus réussi (on passe avec plaisir du livre d'images destiné aux moins de 12 ans au film pour tous). Par contre, les scènes d’actions brèves (mais généralement bien fichues) du premier laissent la place à une succession de scènes d'action interminables ressemblant trop souvent à de mauvais jeux vidéos (les nains descendant un rapide dans des tonneaux avec Legolas (Orlando Bloom) sautant de tête en tête ou l'épisode final avec le dragon par exemple).
À l'arrivée, il faut bien admettre que les 2h40 finissent par lasser. Au lieu de trouver le rythme juste et d'enlever le superflu, Peter Jackson semble avoir voulu en mettre toujours plus en ratissant large pour plaire au plus grand nombre. Il a d’ailleurs inventé un personnage féminin pour "apporter une énergie féminine supplémentaire", mais aussi (et probablement surtout) pour permettre la naissance d'une histoire d'amour qui faisait cruellement défaut à son entreprise démagogique.
Le premier Lord of the Rings était bavard, le deuxième orienté vers l’action… Les deux Hobbit également. Malheureusement, la comparaison entre les deux séries tolkieniennes s'arrête là! Si la première était captivante, celle-ci est en effet terriblement soporifique!
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