31 janvier 2014

Le capital ***

Marc Tourneuil (Gad Elmaleh) est nommé dirigeant de l'une des plus importantes sociétés d'investissement d'Europe. Malgré son ambition démesurée à réussir dans le monde de la haute finance, il réalisera que l'enrichissement a un prix qu'il n'est pas prêt à payer.

Réalisateur: Costa-Gavras | Dans les salles du Québec le 31 janvier 2014 (Les films Séville)

Avec Le capital, Costa-Gavras nous offre une vision cynique du monde de la finance. S'il aborde sensiblement les mêmes thèmes que Martin Scoreese (The Wolf of Wall Street), le réalisateur nous propose une version plus sobre dans une mise en scène au premier abord sans éclat. Pourtant, le film dont le scénario est signé Costa-Gavras, Jean-Claude Grumberg et Karim Boukercha (Notre jour viendra) arrive à nous tenir en haleine. Sans être totalement construite comme un thriller, l'intrigue nous conduit graduellement vers la désillusion du personnage principal. Si au départ Marc Tourneuil nous est présenté comme un homme littéralement obsédé par le pouvoir de l'argent (qui est vu comme la seule possibilité de réussite), il sera exposé à l'envers du décor.
Cependant, le film pourra déstabiliser certains spectateurs (surtout si l'on fait une comparaison avec le film de Scorcese). Par moment, le rythme lent et la froideur du personnage principal pourront même provoquer l'agacement. Toutefois, si l’on accepte ces éléments (qui sont pleinement assumés par le réalisateur), on ne peut nier le fait que Le capital est un film solide. Il serait donc regrettable de ne pas le voir en salles pendant qu'il est temps : Costa-Gavras nous raconte une histoire sur le monde... une histoire qui ressemble drôlement à une histoire d'horreur. En un sens, il nous rappelle que tout à un prix et qu'il faut garder les yeux ouverts.
SHARE