4 avril 2014

Captain America: Winter Soldier (Capitaine America - Le Soldat de l'hiver) *½

Maintenant agent du S.H.I.E.L.D, un organisme visant à conserver l'ordre international, le Capitaine America (Chris Evans) en vient à douter de l'intégrité de l'organisme lorsque Nick Fury (Samuel L. Jackson) est la cible d'attaques suspectes.

Réalisé par Anthony Russo et Joe Russo | Dans les salles du Québec le 4 mars 2014 (Walt Disney Pictures Canada)

Les studios ont trouvé une mine d'or avec Marvel. Loin de se contenter d'en adapter les personnages, ils s'efforcent de créer une série de films qui, en se répondant les uns les autres, forment un ensemble porté par un seul et unique battage publicitaire. Pour éviter de créer des failles dans la mythologie qui les unit, ces films sont enfermés dans un système qui devient de plus en plus répétitif. Parmi eux, Captain America: Winter Soldier est peut-être un des plus banals.
La prémisse est absurde et simpliste comme celle de beaucoup de films d'action, mais ici, tout est présenté avec un sérieux inébranlable. Il y a de petites touches d'humour, mais aucune ironie ou second degré ne viennent remettre en question les personnages ou les éléments du récit. Pour satisfaire les fans des comics et de l'univers Marvel, le film enchaîne les révélations mélodramatiques et les apparitions appuyées de personnages ici secondaires, mais majeurs dans les œuvres originales. Le résultat fait penser à un feuilleton télévisuel qui, à de multiples reprises, ressent le besoin de créer une péripétie arbitraire pour garder l'attention des spectateurs.
Bien sûr, ce deuxième film mettant en vedette le capitaine est avant tout fait pour le spectacle. Il ne réussit pas mieux dans ce domaine : traitées sans vision, les scènes de combat tombent rapidement à plat.
Captain America: Winter Soldier ressemble finalement à une formule qu'on nous ressasse maintenant plusieurs fois par année. Lorsque la scène post-générique annonce qu’il y a évidemment d'autres films à venir dans l'univers Marvel, on espère surtout que ces films réussissent un jour à se différencier les uns des autres.
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