18 juillet 2014

Les conquérants ***

Galaad (Denis Podalydès) et Noé (Mathieu Demy), deux demi-frères qui ne se connaissent pas vraiment, ont comme seul point commun une vie globalement ratée. Convaincus d’être victimes d’une malédiction familiale depuis que leur père a volé le Graal, ils partent à le recherche de l’objet sacré.

Réalisateur: Xabi Molia | Dans les salles du Québec le 18 juillet 2014

Lorsque l’on pense comédie française, on pense principalement à ces grosses comédies rarement drôles qui cumulent les succès commerciaux en salles tout en consternant bien souvent une grande partie des cinéphiles. Fort heureusement, il existe aussi un nombre non négligeable de comédies d'apparence plus modeste qui relèvent le niveau (ce qui n’est pas bien difficile).
Les conquérants est de celles-ci. D’un point de départ improbable (mettant en scène un duo de demi-frères tout aussi improbable), Les conquérants parvient avec un bonheur constant à charmer le spectateur. En plus du talent des deux acteurs omniprésents, l’habileté dont fait preuve Xabi Molia pour mélanger les genres est probablement pour beaucoup dans la réussite de son entreprise. Comédie, film d’aventure, film fantastique, chronique sociale et portrait de deux quarantenaires un peu loosers et déjà has been: Molia trouve l’équilibre parfait entre tous ces genres. Là où beaucoup auraient obtenu un fatras indigeste, il parvient à trouver l’alliage capable de se renouveler constamment et de nous charmer à un point tel que nous finissons par croire à la quête de ces deux aventuriers de pacotille.
Si Les conquérants ne marquera probablement pas l’histoire du cinéma français, il aura tout de même le mérite de nous rappeler qu’il est possible de faire des divertissements accessibles au plus grand nombre sans sombrer dans la médiocrité.
De nombreux cinéastes, des deux côtés de l’Atlantique, feraient bien de s’en inspirer!
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