Sophia Loren, petite Napolitaine sans le sou élevée sans père, a connu une vie exceptionnelle qui l’a menée aussi bien à la gloire cinématographique qu’en prison (pour un court séjour)... même si, hormis quelques épisodes douloureux, sa trajectoire ressemble plus à un conte de fée qu’à un parcours du combattant.
À près de 80 ans, la découverte d’une boite remplie de souvenirs lui donne envie de revenir sur son passé et de livrer à ses admirateurs une autobiographie agrémentée de nombreuses lettres et photographies.
Son histoire lui permet de nous partager des témoignages très intéressants (sur l’Italie en guerre ou sur une société très conservatrice dans laquelle divorcer est mission impossible, mais également sur quelques grandes personnalités du cinéma mondial).
Probablement consciente de la chance qui fut la sienne d’avoir vécu une vie à laquelle rien ne la destinait, elle préfère davantage se consacrer à ceux qui ont compté pour elles qu’aux mauvais souvenirs et signe un livre sincère et non dénué d’une dose de naïveté souvent touchante.
Nous regrettons certes qu’un travail éditorial plus approfondi n’ait pas été effectué (un élagage de certains passages et un travail de réécriture auraient été les bienvenus), mais les fans de cette Italienne aux deux Oscars devraient être ravis de la retrouver à travers des souvenirs que l’on imagine authentiques.
