27 mars 2015

Boychoir (La leçon) **

À la mort de sa mère, un enfant rebelle est placé par son père biologique dans une prestigieuse école de musique. D'abord réticent, un enseignant (Dustin Hoffman) voit vite dans la nouvelle recrue un jeune chanteur talentueux.

Réalisateur: François Girard | Dans les salles du Québec le 27 mars 2015 (Métropole)

Après avoir signé quelques coproductions internationales remarquées (The Red Violon, Silk), le réalisateur québécois François Girard revient avec un film purement états-unien qui lui permet à la fois d'aborder un milieu qu'il connaît et apprécie (celui de la musique) et de diriger un monument du cinéma mondial (Dustin Hoffman).
Cependant, un grand nom n'est pas toujours synonyme de grande performance, et l’acteur semble souvent ici aux abonnés absents. Malheureusement, ce n'est pas le seul reproche à faire au film. Si les autres acteurs font leur métier de manière compétente, il n’en va pas de même pour le scénariste Ben Ripley qui semblait plus à son aise avec un film de genre comme Source Code.
Non seulement, les éléments qu'il nous propose sont très convenus, mais surtout, ils forment un tout qui peine à être crédible et à nous faire croire en ses personnages. L'enchaînement tellement systématique des poncifs du mélo se fait de manière si scolaire qu’il n’y a jamais la petite étincelle qui nous permet d’oublier le bon sens pour y croire.
Pour sa part, la mise en scène appliquée ne parvient pas non plus à insuffler le minimum de vie à des personnages qui ressemblent tous à des pantins dont nous semblons connaître à l’avance la moindre évolution.
Au final, cette oeuvre techniquement très propre ne parvient jamais à faire oublier ses immenses lacunes scénaristiques.
SHARE