Mère Augustine (Céline Bonnier) dirige un couvent spécialisé dans la musique. Elle se voit confier la charge de sa nièce un peu rebelle, qui s’avère être une virtuose du piano. Dans le même temps, un vent de Révolution tranquille souffle sur le Québec, et son couvent se voit menacer de fermeture.
Réalisatrice: Léa Pool | Dans les salles du Québec le 20 mars 2015 (Les films Séville)
Autant le dire tout de suite, La passion d'Augustine se situe dans la veine du cinéma commercial pouvant cibler un public très large, pour ne pas dire familial. Fort heureusement, le film ne se contente pas de cibler un grand public. Il le respecte également en lui proposant un assemblage d’éléments globalement bien agencés et maîtrisés (du moins dans la première heure), qu’il s’agisse des aspect purement techniques, de l’interprétation (avec une mention spéciale à Céline Bonnier, particulièrement inspirée) et du scénario signé Marie Vien et Léa Pool. Lorsque l’on sait à quelle point ce dernier élément est trop souvent le maillon faible du cinéma québécois grand public, nous sommes particulièrement ravis et avons l’impression de voir une des belles surprises de ce début d’année.
Malheureusement, alors que la gestion des nombreux personnages très typés s’était faite sans encombres et que le regard porté sur la Révolution tranquille telle que vécue par l’Église parvient à demeurer objectif, les choses finissent par déraper.
Dans la dernière demi-heure en effet, le scénario semble mettre sa finesse au vestiaire au moment où les religieuses changent de tenue officielle. Le film enchaîne alors les maladresses et les effet mélodramatiques aussi superflus que mal maîtrisés, et contrarie finalement les promesses de la première heure.
La grande majorité du film étant malgré tout de qualité, nous ne pouvons qu’en conseiller le visionnement… certes du bout des lèvres, mais tout de même!