Au crépuscule de sa vie, un professeur en médecine (Paul Savoie) tente de trouver la source de son mal-être.
Réalisateur : Bernard Émond | Dans les salles du Québec le 21 août 2015 (Les films Seville)
Adapté d'un récit de Tchekhov, Le journal d'un vieil homme n'est pas une œuvre qu'on pourrait qualifier de tape-à-l'oeil (comme la plupart des films du réalisateur Bernard Émond!). On peut même aller jusqu'à affirmer qu'elle pourra susciter l'ennui chez certains cinéphiles. L'indifférence dont souffre le personnage principal est en effet rapidement transmise au spectateur. Ce médecin, qui a accompli de grandes choses pour la science et qui aura certainement après sa mort un parc ou une rue à son nom, nous raconte sa vie d'une façon si monotone et si détachée qu'il est difficile de s'y accrocher.
De plus, on pourra reprocher au réalisateur de faire un cinéma en vase clos qui ne semble pas ouvert sur le monde (dans ce cas-ci sur la ville). D'ailleurs, la plupart des scènes se concentrent sur un milieu petit-bourgeois aseptisé.
Cependant, le film, avec ces allures de fleuve tranquille, grandit en nous. Le cynisme des personnages et leur vision pessimiste de la vie en société est souvent à faire peur. Tout le monde semble en crise existentielle et personne ne peut offrir de solutions. À travers cet univers où tout semble damné, les acteurs livrent des performances à la fois justes et troublantes.
Malgré son pessimisme alarmant, le film pourra peut-être créer un effet contraire chez le spectateur. Il se rappellera alors en sortant de la salle de cinéma que tout est encore possible !
L'avis de la rédaction:
MC: **
JML: **
MG: **½
SV: ***½