Un chauffeur de taxi (Jafar Panahi) de Téhéran accueille dans son véhicule différents clients qui parlent de la réalité iranienne.
Réalisateur : Jafar Panahi / Dans les salles du Québec le 16 octobre 2015. (Le Cinéma du Parc)
Rien ni personne ne pourra empêcher Jafar Panahi de s’exprimer. Même si le gouvernement iranien l’empêche de tourner depuis déjà cinq ans, le cinéaste trouve toujours le moyen de donner des nouvelles cinématographiques et ce, en toute illégalité. Après ses modestes mais révélateurs Ceci n’est pas un film et Closed Curtain, il offre son plus abouti Taxi, qui a été récompensé de l’Ours d’or au dernier Festival de Berlin.
La prémisse n’est pas sans rappeler le Ten de son compatriote d’Abbas Kiarastomi. Le taxi est le lieu de toutes les rencontres où jeunes et vieux, hommes et femmes se livreront sur leur quotidien. Entre le documentaire et les passages plus scénarisés, le réalisateur tend vers une sorte de naturalisme fantasmé, créant une véritable radiographie de sa société. Il est bien entendu question d’inégalités et de peine de mort, mais également d’une réflexion sur le septième art à travers ces scénarios qui sont modifiés pour ne pas heurter les sensibilités des censeurs et des distributeurs. Entre le sentiment de révolte et de résignation, où le rire est jaune et la mélancolie prononcée, le spectateur passe par toute la gamme des émotions.
Réalisateur : Jafar Panahi / Dans les salles du Québec le 16 octobre 2015. (Le Cinéma du Parc)
Rien ni personne ne pourra empêcher Jafar Panahi de s’exprimer. Même si le gouvernement iranien l’empêche de tourner depuis déjà cinq ans, le cinéaste trouve toujours le moyen de donner des nouvelles cinématographiques et ce, en toute illégalité. Après ses modestes mais révélateurs Ceci n’est pas un film et Closed Curtain, il offre son plus abouti Taxi, qui a été récompensé de l’Ours d’or au dernier Festival de Berlin.
La prémisse n’est pas sans rappeler le Ten de son compatriote d’Abbas Kiarastomi. Le taxi est le lieu de toutes les rencontres où jeunes et vieux, hommes et femmes se livreront sur leur quotidien. Entre le documentaire et les passages plus scénarisés, le réalisateur tend vers une sorte de naturalisme fantasmé, créant une véritable radiographie de sa société. Il est bien entendu question d’inégalités et de peine de mort, mais également d’une réflexion sur le septième art à travers ces scénarios qui sont modifiés pour ne pas heurter les sensibilités des censeurs et des distributeurs. Entre le sentiment de révolte et de résignation, où le rire est jaune et la mélancolie prononcée, le spectateur passe par toute la gamme des émotions.
Après une entrée en matière sur les chapeaux de roues et avant une finale implacable, le long métrage semble emprunter des voix de service, zigzaguant entre les intrigues qui n’ont au final que très peu d’importance. C’est le dispositif de création en toute clandestinité qui est autant, sinon plus intéressant, que le résultat final; cette façon de filmer à peu de coût entre amis, de jouer avec la forme et en même temps de dire quelque chose de tangible sur le monde qui nous entoure. Ce n’est pas donné à tout le monde et si Panahi n’a pas les moyens de ses ambitions de rivaliser avec son chef-d’œuvre Le cercle, il n’en demeure pas moins brûlant de pertinence.
L'avis de la rédaction :
Martin Gignac: ***½
Jean-Marie Lanlo: **
Sami Gnaba: ***
Olivier Bouchard: ****
Olivier Maltais: ***½