4 décembre 2015

Le cœur de madame Sabali **½

Une femme au cœur fragile se remet à vivre lorsqu’on lui greffe celui d’une mère africaine.

Réalisateur : Ryan McKenna | Dans les salles du Québec le 4 décembre 2015 (K-Films Amérique)

Dès l’ouverture, on remarque quelque chose de rafraîchissant dans ce film québécois : un style esthétique marqué. Avec une inspiration issue des mondes de Wes Anderson ou Jean-Pierre Jeunet, Ryan McKenna se construit un Montréal qui lui est propre et fait usage de cadrages théâtraux et de couleurs vives. Malheureusement, il devient évident après une vingtaine de minutes que c’est son seul atout. McKenna n’a visiblement compris que la surface des films dont il s’inspire, sans s’intéresser au fond.
Les personnages, dirigés pour offrir des performances uniformes, ne s’accordent pas suffisamment avec l’univers mis en place pour investir le public. Des protagonistes n'émane aucun passion, autant dans leur amour que dans leur colère, ce qui leur retire toute humanité potentielle. Marie Brassard (celle qui «deviendra» madame Sabali à travers son évolution) est la seule qui se démarque en offrant une performance courageuse.
Pour sa part, la direction que prend le récit est prévisible, ce qui n’est pas nécessairement un problème... mais lorsque rien de valeur n’y est ajouté, l’ennui prend vite le dessus.
Ni mauvais ni insultant, doté d'une réalisation compétente, Le cœur de madame Sabali se contente de passer sans faire de vagues… bonnes ou mauvaises.
L'avis de la rédaction :

Olivier Maltais: **½
Jean-Marie Lanlo: **
Martin Gignac: **½
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