23 décembre 2015

The Big Short (Le casse du siècle) ***½

Les tribulations d’une poignée d’individus qui avaient vu venir, des années à l’avance, le crash économique de 2008.

Réalisateur : Adam McKay | Dans les salles du Québec le 23 décembre (Paramount)

Si l’Histoire nous apprend une chose, c’est qu’il est important de connaître son passé pour ne pas en répéter les erreurs. C’est avec cette leçon en tête qu’Adam McKay s’est attaqué à The Big Short, un film qui s’efforce d’éduquer et de distraire en s’intéressant à une catastrophe sans précédent qui a affecté toutes les strates sociales.
Heureusement, McKay et son co-scénariste Charles Randolph, loin d’être naïfs, savent que les leçons d’économie peinent à captiver l’attention du spectateur moyen, pourtant principal intéressé par la question. Ainsi, l’effort principal du film est placé dans le dynamisme et l’énergie nécessaires pour garder l’auditeur attentif son propos. Avec un lot de vedettes reconnaissables (Ryan Gosling, Christian Bale, Steve Carrell et Brad Pitt), un montage et une caméra qui bougent sans arrêt et des personnages disjonctés, la production fait tout ce qui est en son pouvoir pour rendre son sujet le plus accessible possible. L'art de transmettre va plus loin, notamment en brisant constamment le quatrième mur pour prendre le public par les épaules et le secouer vivement.
Cette énergie est également le reflet de la colère évidente du réalisateur. Sa furie émane de chaque scène alors que le scénario s’infiltre de plus en plus profondément dans la cupidité et la bêtise humaine. 
Aussi distrayant que soit The Big Short, il a le courage de nous laisser sur un désespoir furieux, n’essayant pas de réconforter qui que ce soit. Au final, ce film pourrait être considéré comme une satire s’il ne racontait pas une histoire vraie, aussi incroyable et déprimante soit-elle.
L'avis de la rédaction :

Olivier Maltais: ***½
Jean-Marie Lanlo: ***
Sébastien Veilleux: ****
SHARE