4 mars 2016

Whiskey Tango Foxtrot **½

La vie de la journaliste Kim Baker (Tina Fey) est bouleversée lorsqu'elle quitte sa situation confortable pour devenir correspondante dans une zone de conflit.

Réalisateurs : Glenn Ficarra et John Requa | Dans les salles du Québec le 4 mars 2016 (Paramount)

Avec Whiskey Tango Foxtrot, Glenn Ficarra et John Requa entraînent Tina Fey dans une comédie qui n'a pas peur d'affronter la violence du monde. Le style visuel pour lequel ils optent est à ce titre assez intéressant : la plupart du temps, l'image semble en effet être extraite d'un film dramatique sur une zone de conflit (choix du grain de l'image, du cadre, etc.). Cependant, l'ensemble du film est parsemé de dialogues ou de situations comiques. Lorsque les réalisateurs filment une intervention des forces spéciales pour libérer un otage, la scène n'a même rien de comique, si ce n'est le décalage introduit par l'usage d'une illustration musicale ouvertement inappropriée. La proposition est plutôt risquée mais pourtant, l'ensemble est relativement convaincant et parviendrait presque à nous faire ressentir la nécessité de prendre des distances avec la difficile réalité pour pouvoir lui faire face. Bien sûr, nous somme bien loin de la maîtrise d'un des modèles du genre (M.A.S.H.), mais le résultat n'est pas désagréable. Il aurait cependant été de meilleure qualité si le personnage principal avait été un peu plus nuancé. Son parcours de femme en perte de repères qui rencontre soudain la réussite professionnelle en se dépassant, confrontée à un univers essentiellement masculin, semble un peu trop parfait pour être crédible (le livre est adapté d'une autobiographie... et le film semble malheureusement lui aussi manquer de recul sur son héroïne).
Si l'idée de mettre du drame dans la comédie (ou l'inverse) était plutôt bonne et relativement bien exécutée, on aurait aimé que le personnage principal soit plus nuancé. Whiskey Tango Foxtrot n'en aurait été que meilleur!
L'avis de la rédaction :

Jean-Marie Lanlo: **½
Miryam Charles: **½
Martin Gignac: **
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