Les habitants du pays des merveilles viennent sortir Alice de son monde pour aider un Chapelier particulièrement dépressif.
Alice in Wonderland de Tim Burton était probablement un des films les plus faibles de son réalisateur. Malheureusement, à côté de cette suite, il était rempli de qualités!
Certes, Alice Through the Looking Glass est visuellement très ambitieux, et globalement réussi (quoique manquant de poésie, le clinquant y étant trop présent). Malheureusement, tous les efforts mis dans cette composante du film ne font que renforcer ses faiblesses. En effet, plus James Bobin multiplie les efforts pour aveugler le spectateur, plus ce dernier prend conscience de l’absence de toute autre qualité. Le scénario n’est que remplissage, les personnages ne sont là que pour satisfaire ceux qui les avaient appréciés dans l’épisode burtonien et l’ensemble fait du surplace en s’étirant tellement que le film nous semble durer 3 heures.
La morale n’est pas beaucoup plus subtile. Certes, le refus du manichéisme pourrait être une qualité, mais à force de nous répéter sans la moindre nuance que les méchants ne sont pas forcément si méchants, et que les gentils peuvent aussi poser des gestes aux conséquences fâcheuses, l'intention finit par ne pas être plus satisfaisante que le reste.
Les acteurs n’arrangent pas les choses. Sacha Baron Cohen est plutôt amusant et Anne Hathaway est toujours aussi délicieuse. Par contre, le cabotinage de Johnny Depp et de Helena Bonham Carter tourne une fois de plus à vide. Quant à Mia Wasikowska, pourtant généralement irréprochable, elle semble faire le minimum, sans être particulièrement motivée par toute l’agitation qui l’entoure (ce que nous pouvons d’ailleurs parfaitement comprendre).
Si ce nouvel Alice n’est pas totalement mauvais… il est malheureusement indéniablement aussi inutile qu'indigeste!
L'avis de la rédaction :
Jean-Marie Lanlo: *½
Martin Gignac: **
