6 mai 2016

Belles familles **

Jérôme Varenne (Mathieu Amalric) vit en Chine depuis plusieurs années. Lorsqu’il va à Londres pour affaires, il en profite pour faire un petit arrêt à Paris afin de rencontrer sa famille. Il apprend alors que la vente de la maison familiale pose problème et décide d’aller sur place pour arranger cela. Il découvre petit à petit la vie cachée de son père, décédé il y a peu.

Réalisateur: Jean-Paul Rappeneau | Dans les salles du Québec le 6 mai 2016 (Axia Films)

Jean-Paul Rappeneau tourne peu (huit films en 50 ans). On se demande d’ailleurs en découvrant Belles Familles si ce dernier film était vraiment indispensable, tant le cinéaste donne constamment l’impression de ne pas trop savoir ce qu’il souhaite faire.
À plus de quatre-vingts ans, il commence en semblant vouloir nous démontrer qu’il tient encore la forme et le sens du rythme. Belles Familles démarre donc tambour battant, sur un ton de comédie ne laissant pas de répit. Malheureusement, la mise en scène parfois maladroite et la direction d’acteurs grotesque (Nicole Garcia y est ridicule… elle se rattrapera fort heureusement par la suite) ressemblent plus à de l’agitation bâclée qu’à la fausse hystérie parfaitement maîtrisée des screwball comedies d’antan.
La suite prend tour à tour d’autres directions: principalement le film de famille avec la découverte de la facette cachée d’un proche et la comédie romantique… le tout teinté d’un soupçon de cinéma de genre (l’enquête à laquelle se livre le héros, la maison vide par laquelle on accède via un passage secret, etc.). Certaines ne sont pas sans charme (ponctuellement, il y a quelques beaux plans, quelques bonnes idées, quelques beaux moments) mais l’ensemble laisse surtout un goût d’inabouti ou de bâclé qui peut même générer un certain agacement (musique pas très bonne et mal utilisée, direction des figurants totalement stupide dans certaines scènes, etc.).
L'avis de la rédaction :

Jean-Marie Lanlo: **
Miryam Charles: **
Martin Gignac: **
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