20 mai 2016

En bref: Viva *** et The Man Who Knew Infinity **

Dans les salles du Québec le 20 mai 2016

Viva ***
Après avoir réalisé des films d’horreur et des comédies, le réalisateur irlandais Paddy Breathnach part à Cuba pour réaliser un film sur un coiffeur qui rêve de monter sur scène en tant que travesti, malgré l’avis négatif d’un père qui refait surface après de longues années. Si le réalisateur filme parfaitement les rues ou les appartements, avec un regard qui sonne très juste et qui ne semble jamais touristique, il peine un peu plus dans la description de la relation père-fils. Certes, il filme avec sensibilité des personnages parfaitement incarnés par d’excellents acteurs, Héctor Medina et Jorge Perugorría (Fresa y chocolate) en tête, mais l’évolution de leur relation et certains éléments du récit aurait mérité une écriture plus affinée.
Malgré ces petites réserves, Viva demeure un petit film charmant qui traite de sujets difficiles (l’envie de vivre différemment) et graves (les difficulté sociales) avec un optimisme réjouissant et une sincérité touchante.
(L’avis de la rédaction: Lanlo: *** | Gignac: ***)

The Man Who Knew Infinity **
L’histoire de Srinivasa Ramanujan (Dev Patel), qui a inspiré ce film, est magnifique. Autodidacte et issu d’un milieu défavorisé, il a quitté l’Inde coloniale au début du XXe siècle pour intégrer Cambridge où il a collaboré avec G.H. Hardy (Jeremy Irons) pendant plusieurs années en donnant naissance à plusieurs formules mathématiques.
Nous ne pouvons que regretter que le génie de Ramanujan n’ait pas trouvé d’équivalent chez Matt Brown, dont les qualités de cinéaste et de scénariste se limitent à une compétence technique minimum. Écrit, filmé et interprété avec application, The Man Who Knew Infinity n’est jamais rien d’autre qu’un petit biopic qui utilise de manière convenue les recettes du genre, sans jamais trouver le moindre angle intéressant (la passion pour les mathématiques, les difficultés d'intégrer un nouveau pays, les relations avec son mentor, etc.). De nombreux éléments semblent être dans le film parce qu’ils doivent y figurer, mais aucun ne semble vraiment intéresser Matt Brown.
Du coup, aucun n’intéresse vraiment le spectateur non plus. C'est bien dommage! La mémoire de Srinivasa Ramanujan aurait mérité mieux!
(L’avis de la rédaction: Lanlo: ** | Charles: *½ | Gignac: **)
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