1 juillet 2016

Les 3 p'tits cochons 2 (½)

Trois frères dans la quarantaine (Paul Doucet, Guillaume Lemay-Thivierge et Patrice Robitaille) sont confrontés à des pulsions sexuelles qui menacent l'équilibre familial.

Réalisateur : Jean-François Pouliot | Dans les salles du Québec le 1er juillet (Séville)

Avec la comédie québécoise, le pire est toujours possible. Malheureusement, avec cette suite des 3 p'tits cochons, nous n'en sommes jamais très loin.
Jamais drôle, mal filmé, mal interprété (ne jetons cependant pas la pierre aux acteurs : non seulement les dialogues sont nuls, mais on leur demande en plus de surjouer de manière ridicule), le film semble tout faire pour se rendre antipathique.
Nous pourrions le souhaiter irrévérencieux, il n'est que vulgaire et faussement moralisateur / ouvert à l'autre (la famille est plus importante que tout / chacun a le droit d'avoir l'orientation sexuelle qu'il souhaite, etc).
Malheureusement, son message de tolérance est si maladroit et superficiel qu'il ne touchera probablement personne, et surtout pas le public auquel il s'adresse (même si l'homophobie qui se cache sournoisement derrière son beau discours pourra peut-être plaire à certains).
Décidément très ambitieux, Jean-François Pouliot (La grande séduction, La guerre des tuques 3D) nous offre également quelques scènes un peu plus sérieuses. Malheureusement, ces quelques scènes sortant du pseudo-comique de base tombent tellement à plat qu'elles réussissent seulement à ralentir un film qui manquait déjà cruellement de rythme et d'intérêt.
Seules deux (presque) cinquantenaires aux corps particulièrement attirants et bien mis en valeur (Sophie Prégent et Isabel Richer) permettent au film de récolter une demi-étoile, pour des raisons qui n'ont rien de cinématographique (mais il faut bien trouver les qualités du film où elles sont). Si l'auteur de ces lignes avait été une femme hétérosexuelle, la note aurait donc probablement été de 0 (quoi que... Le ventre tout en abdominaux de Guillaume Lemay-Thivierge, largement mis en valeur également, pourrait avoir un effet similaire)!
Remarque finale à l'attention du spectateur curieux (ou masochiste) : le générique de fin est un monument de bêtise.
À voir absolument pour se faire une idée du degré 0 de l'intelligence.
L'avis de la rédaction :

Jean-Marie Lanlo: ½
Martin Gignac: *
Sami Gnaba: ½
SHARE