29 juillet 2016

Jason Bourne **½

Un ex-agent de la CIA tente de trouver les réponses qui mettraient en lumière son passé nébuleux.

Réalisateur : Paul Greengrass | dans les salles du Québec le 29 juillet (Universal)

Après un exil forcé l'agent à la mémoire trouble, Jason Bourne (Matt Damon) revient au pays natal afin d’y exécuter une nouvelle fois sa vengeance. Même si le concept de la franchise semble s’essouffler, cette nouvelle mouture est menée avec une certaine dextérité par Paul Greengrass. C’est ainsi que le chemin de croix frénétique de notre héros le mènera aux quatre coins du globe. Le chaos et le climat de paranoïa qui ordonnent la vie du personnage principal se reflètent d’ailleurs à l'écran (souvent à notre grand regret).
Ainsi une majeure partie des séquences d'action sont difficiles à apprécier. On pourra souligner l’effort mis afin de forcer la vigilance du spectateur. Il en résulte une rapidité de montage étourdissante. Tout en nous laissant sur notre faim, l'intrigue nous gardera toutefois en haleine. Il faut dire que le jeu des comédiens y est pour beaucoup et ce malgré le faible développement des personnages.
On n’en apprendra que très peu sur Jason Bourne (un mystère qui sera révélé dans une suite ?). Il s’agit peut-être d’un prétexte pour questionner la société dans lequel il évolue. Depuis, le premier volet de la série paru en 2002, le monde c’est considérablement assombri. Bourne vit dans un univers où les conflits mondiaux sont choses communes et où l'omniprésence des médias sociaux est aussi écrasante qu’inquiétante. On remarquera également que Jason Bourne est un film effrayant en ce sens; en nous proposant ce monde en crise où chacun vit pour soi-même, on réalise au fil du temps que l’amour, le dialogue, l’écoute de l’autre ne sont plus des options.
L'avis de la rédaction :

Miryam Charles: **½
Jean-Marie Lanlo: **½
Martin Gignac: ***
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