29 juillet 2016

Café Society (La haute société) ***

Le jeune Bobby (Jesse Eisenberg), fils d'un bijoutier new-yorkais, part pour Hollywood où il souhaite s'épanouir. Il compte y arriver avec l’aide de son oncle, un impresario influent (Steve Carell). Rapidement, il tombe amoureux de la secrétaire (Kristen Stewart) de ce dernier... qui n'est pas libre.

Réalisateur: Woody Allen | Dans les salles du Québec le 29 juillet 2016 (Métropole)

Avec son dernier film, le vétéran new-yorkais nous offre une oeuvre particulièrement agréable, qui lui permet de revenir sur ses thèmes de prédilection (la judéité, la mort, les femmes, etc.) ou sur sa propre histoire (s'éloigner de New-York mais y revenir), tout en nous faisant oublier son précédent film (le particulièrement faible Irrational Man).
Bien écrit, ce Café Society propose des scènes qui s'enchaînent sans fausses notes et dont les dialogues sont percutants. Du côté des acteurs, c'est également un vrai bonheur. Steve Carell, qui a tout du premier rôle capable de porter le film sur ses épaules, laisse progressivement sa place à un Jesse Eisenberg parfait dans le rôle de l'alter ego allenien amoureux d'une Kristen Stewart décidément très à son aise depuis quelques films. Pour sa part, Blake Lively, dans le rôle de la femme parfaite qui ne parvient pas à faire oublier le grand amour d'hier, est d'une beauté, d'une dignité et d'une sobriété qui donnent à son personnage une impuissante force particulièrement convaincante.
Tous ces ingrédients sont parfaitement mis au service d'un film qui pourrait être sans grande surprise si Woody Allen ne s'amusait à y ajouter une touche de cinéma scorsesien (revu à la sauce yiddish) et de saupoudrer le tout au final d’une mélancolie assez touchante.
Café Society n’est peut-être pas un très grand Allen… mais il s'agit d'un film agréable et divertissant, dans la veine du récent Magic in the Moonlight. Nous ne nous en plaindrons pas!
L'avis de la rédaction :

Jean-Marie Lanlo: ***
Martin Gignac: ***
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