19 mai 2017

Robert Doisneau, le révolté du merveilleux **½

La petite-fille de Robert Doisneau revient sur son illustre aîné, en partageant avec nous des souvenirs familiaux, des témoignages de personnalités diverses, des extraits d’archives Super-8… et de nombreux clichés signés Doisneau, allant des plus emblématiques à d’autres beaucoup moins connus.

Réalisatrice: Clémentine Deroudille | Dans les salles du Québec le 19 mai 2017 (FunFilm)

Robert Doisneau est probablement un des photographes les plus connus du grand public, notamment grâce au Baiser de l’Hôtel de ville, à ses photos d’écoliers en culottes courtes ou à ses représentations de la banlieue sud de Paris. Il a pourtant effectué de nombreux autres clichés, allant de la photographie de mode aux photos urbaines désertées de toute présence humaine, voyageant des États-Unis à la Russie, alternant noir et blanc (auquel il est généralement associé) et couleur.
Un des principaux intérêts de ce documentaire est d’ailleurs de montrer des facettes moins connus de l’oeuvre photographique de Doisneau, en reproduisant à l’écran de nombreux clichés le plus sobrement (et donc respectueusement) possible. Certains sont d’ailleurs accompagnés d’extraits de films montrant le photographe en action au moment de la prise de ces photos, ce qui représente un témoignage passionnant de sa manière de travailler.
Malheureusement, au-delà de ces aspects, le film se limite trop souvent à une accumulation d’anecdotes. Si certaines ont leurs places et apportent un véritable éclairage à la conception de la photographie qui était celle de Doisneau, d’autres semblent uniquement montrer au public des visages connus.
Ce n’est malheureusement pas la seule limite de ce documentaire aux allures très télévisuelles. Certes, Robert Doisneau, le révolté du merveilleux étant réalisé par la petite-fille du photographe, nous comprenons que la famille de Doisneau soit très présente, comme elle l’était d’ailleurs bien souvent dans de nombreux clichés. Malheureusement, cela renforce également le caractère  parfois anecdotique du film!
Au final, Robert Doisneau, le révolté du merveilleux possède de nombreux éléments qui le rendent digne d’intérêt. Il est juste regrettable qu’ils ne soient pas assez développés et laissent trop souvent la place à de nombreux autres dont nous aurions pu nous passer.
L'avis de la rédaction :

Jean-Marie Lanlo: **½
Martin Gignac: ***
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