18 août 2017

Logan Lucky (Le destin des Logan) **

Deux frères paumés décident de monter le casse du siècle qui consiste à dérober les recettes de la plus grosse course automobile de l’année. Pour ce faire, ils doivent d’abord élaborer un plan afin de libérer incognito un braqueur de coffre-fort qui croupit en prison.

Réalisateur: Steven Soderbergh | Dans les salles du Québec le 18 août 2017 (Les Films Séville)

En 2013, Steven Soderbergh avait annoncé que Behind the Candelabra serait son dernier film en tant que réalisateur. Après avoir produit et monté l’inutile Magic Mike XXL il y a deux ans, le réalisateur est de retour derrière la caméra et en terrain connu avec ce décevant Logan Lucky, sorte de version rustre de son propre Ocean’s Eleven (lui-même étant un remake captivant et en technologie de pointe d’un film mineur des années 1960).
On ne s’ennuie pas particulièrement devant ce nouveau film de cambriolage impossible, mais la façon dont Soderbergh s’amuse à se copier lui-même agace. Son Ocean’s Eleven de 2004 ayant déjà fait l’objet de deux suites inférieures, on se demande bien ce qui a pu pousser le réalisateur de Traffic à sortir de cette retraite annoncée pour reprendre cette recette éprouvée au goût de réchauffé.
Soderbergh avait peut-être envie de renouer avec ses anciens collaborateurs devant et derrière la caméra comme David Holmes (son compositeur de la trilogie Ocean) dont la musique funky omniprésente est plus envahissante qu’envoûtante ou comme Channing Tatum qui a remplacé George Clooney comme nouvel alter ego.
L’accent est mis davantage sur l’humour que sur le suspense et il y a bien quelques personnages colorés (Daniel Craig en prisonnier tatoué et teint en blond ou encore Adam Driver et ses nombreux démêlés avec son bras artificiel offrent quelques moments agréables) qui jonchent le récit. En revanche, l’intrigue prévisible sombre dans les artifices et se contente d'offrir le minimum pour alimenter cette  mascarade cinématographique.
Sans être déplaisant ou dépourvu d’intérêts, on attendait beaucoup plus de la part du cinéaste de Out of Sight que ce film de casse bien fait, mais routinier et paresseux.
L'avis de la rédaction :

Pascal Grenier: **
Jean-Marie Lanlo: *½
Martin Gignac: ***
Olivier Maltais: ***½
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