Pour son premier film hors d’Iran, Abbas Kiarostami, qui a su conserver sa griffe caractéristique (son sens du cadre, sa manière inimitable de filmer les déplacements en voiture…), signe avec Copie Conforme un film d’une douceur amère, superbement photographié par le chef opérateur italien Luca Bigazzi (Il Divo, Romanzo criminale…).
Malheureusement, la pureté visuelle de son film est régulièrement plombée par un ton professoral souvent agaçant. Si le film est l’occasion pour Kiarostami de s’interroger sur des sujets passionnants (l’original et la copie, le vrai et le faux, le travail du temps), ses dialogues semblent moins écrits pour donner vie à des personnages que pour nous imposer une réflexion, là où un cinéaste plus confiant en son public aurait pu (dû?) la susciter. Ceux qui n’aiment pas qu’on les prenne par la main montreront probablement quelques réticences devant tant d’insistance mais se laisseront convaincre, je l’espère, par la splendeur de la mise en scène et par la grâce avec laquelle Kiarostami filme ses personnages (ce qui compense largement la lourdeur des dialogues).
Malheureusement, la pureté visuelle de son film est régulièrement plombée par un ton professoral souvent agaçant. Si le film est l’occasion pour Kiarostami de s’interroger sur des sujets passionnants (l’original et la copie, le vrai et le faux, le travail du temps), ses dialogues semblent moins écrits pour donner vie à des personnages que pour nous imposer une réflexion, là où un cinéaste plus confiant en son public aurait pu (dû?) la susciter. Ceux qui n’aiment pas qu’on les prenne par la main montreront probablement quelques réticences devant tant d’insistance mais se laisseront convaincre, je l’espère, par la splendeur de la mise en scène et par la grâce avec laquelle Kiarostami filme ses personnages (ce qui compense largement la lourdeur des dialogues).