2 septembre 2011

Pour l’amour de Dieu **

Léonie (Ariane Legault), 11 ans, passe la plus grande partie de son temps à l'école en compagnie de sœur Cécile (Madeleine Péloquin), sa titulaire de septième année. À l'arrivée du père Malachy (Victor Andrés Trelles Turgeon), la fillette tombe immédiatement amoureuse, mais les deux religieux semblent également ressentir une forte attirance l'un pour l'autre. Sœur Cécile s'éloigne ainsi de plus en plus de sa jeune amie et celle-ci se sent trahie.

Réalisatrice : Micheline Lanctôt │En salles le 2 septembre 2011 (Métropole Films)

Autour d’un premier amour qui touche ici trois individus, Micheline Lanctôt aborde de nombreux thèmes (l’amitié, la jalousie, la trahison, la rédemption, la famille, l’enfance, l’engagement, la foi), tout en prenant soin d’étudier certains aspects comme le contexte familial, l’amour impossible entre deux religieux, le désir charnel à réprimer, les premiers émois de l’enfance, etc. Malheureusement, peut-être parce qu’elle coure trop de lièvres à la fois, la cinéaste peine à convaincre. L’envergure de son propos lui interdit visiblement de prendre le temps nécessaire pour nous faire ressentir l’importance de l’engagement religieux, la montée du désir ou la naïveté du regard préadolescent. Comme pour accélérer le processus, elle semble contrainte d’user de procédés faciles, va trop vite, tape trop fort, rend les regards trop insistants ou les gestes réprimés trop ostensibles. En définitive, il est dommage qu’une cinéaste talentueuse comme Micheline Lanctôt, dont la sincérité dans l’approche de son sujet est évidente, n’ait pas su complètement convaincre avec ce projet qui s’annonçait pourtant passionnant.

Lire l'entrevue avec Micheline Lanctôt.
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